Depuis trois mois, Fred Bauma et Yves Makwambala sont en prison pour avoir participé à une réunion de jeunes militants pro-démocratie à Kinshasa. 33 personnalités demandent leur « libération immédiate » pour « ne pas laisser mourir les aspirations démocratiques de la jeunesse congolaise ».
Cela fait maintenant 110 jours que Fred Bauma, du mouvement citoyen la Lucha et Yves Makwambala de Filimbi, sont emprisonnés à Kinshasa. Les autorités congolaises leur reprochent d’avoir organisé, avec une trentaine d’activistes venus de différents pays d’Afrique, une réunion sur le thème « Jeunesse et Citoyenneté ». Un débat pourtant autorisé par « les services de l’Etat » et soutenu par l’agence de développement américaine. Depuis leur arrestation, les deux militants ont été transférés à la prison centrale de Makala à Kinshasa début mai, après avoir passé presque deux mois au secret dans des cachots de l’Agence nationale de Renseignements (ANR).
Accusations « arbitraires, injustes et indignes »
Dans une lettre ouverte, 33 personnalités, chercheurs, journalistes, politiques… condamnent la détention et l’inculpation des deux militants accusés « d’avoir comploté contre la vie ou contre la personne du Chef de l’Etat ; et d’avoir tenté de détruire ou de changer le régime constitutionnel, ou d’avoir incité des personnes à s’armer contre l’autorité de l’Etat ». Des accusations et une détention jugées « arbitraires, injustes et indignes » par les signataires. Parmi les pétitionnaires, l’Eurodéputé belge Bart Staes, les chercheurs, Christoph Vogel, Christiane Kayser, Dominic Johnson, Jason Stearns ou Kris Berwouts, mais aussi le célèbre auteur du livre « Congo une histoire » David Van Reybrouck ou Claudy Siar, l’animateur de RFI.
« Une solution politique »
Alors que le procès de Fred Bauma et Yves Makwambala doit s’ouvrir très prochainement à Kinshasa, un rapport de mission parlementaire affirme n’avoir trouvé aucun élément de preuve « d’activités terroristes ou violentes » par les membres de Filimbi ou de la Lucha. Des parlementaires congolais qui avaient en revanche pointé « des actes illégaux présumés commis par les services de renseignement congolais », notamment l’ANR. Les signataires de la pétition demandent la libération sans condition de Fred Bauma et Yves Makwambala et recommandent, tout comme l’Assemblée nationale congolaise, « une solution politique » pour que ces militants « soient autorisés à continuer leurs activités civiques dans le cadre de leur mouvement respectif, sans être inquiétés ».
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
En lisant le rapport de l’Assemblée Nationale de notre pays ,tout porte à croire qu’il y a eu des anomalies dans cette « messe » des activistes de changement inspiré du Sénégal et du Burkina-Faso
Donc beaucoup de resserve quant à la légitimité et surtout à la caractéristique « inoffensive »de la démarche des acteurs
Théophile NKIALULENDO Ponda
Chers ami(e)s de la RDC,
Les amis qui sont incarcérés dans la Prison de Makala, sont coupables des faits leur reprochés ? Si les infractions ne sont pas établies, je demande à la haute hiérarchie, en la personne du Chef d’Etat de la RDC d’instruire les services compétents de les libérer. Merci Monsieur Joseph KABILA KABANGE, notre Jeune Président en Afrique et dans le monde.