Alors que la rébellion progresse vers Damara, le dernier verrou avant la capitale centrafricaine, un porte-parole rebelle indiquait à Afrikarabia que 3 gros porteurs sud-africains s’étaient posés sur l’aéroport de Bangui ce lundi. Selon Jean-Paul Bagaza, il s’agirait « de mercenaires venus défendre le président François Bozizé« .
Lundi 31 décembre, la situation était toujours extrêmement tendue en Centrafrique, où les rebelles du Séléka menacent toujours de s’emparer de Bangui. En fin de journée, la rébellion dénonçait l’arrivée de « 3 avions gros porteurs en provenance d’Afrique du Sud » sur l’aéroport de Bangui. Selon le Séléka, « un groupe de mercenaires sud-africains ainsi que du matériel ont débarqué vers 17h à la demande du gouvernement centrafricain« . Les rebelles croient savoir que le fils du président Bozizé, Francis, par ailleurs ministre de la défense, « s’était rendu dernièrement en Afrique du Sud« . Pour l’instant, ni à Bangui, ni à Prétoria, n’ont confirmé cette information.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Selon Jean-Paul Bagaza, un porte-parole de la rébellion, ces mercenaires sud-africains viendraient prêter main-forte à l’armée régulière centrafricaine (FACA) qui a tenté, ce lundi, une contre-offensive sur la ville de Sibut, toujours contrôlée par le Séléka. La rébellion aurait repoussé l’attaque des FACA et ferait désormais route vers Bangui, la capitale.
Sur le plan diplomatique, la situation est toujours au point mort. Dimanche, le béninois Thomas Boni Yayi, président de l’Union Africaine, est parvenu à obtenir de François Bozizé, la proposition d’un gouvernement d’union nationale avec la promesse de ne pas se représenter à la présidentielle de 2016. La rébellion a sèchement rejeté ces propositions estimant qu’il était désormais « trop tard« . Pour la coalition, le président Bozizé « n’est plus crédible » et « doit partir« . Lundi 31 décembre, le président français François Hollande s’est entretenu au téléphone avec le président centrafricain et il a appelé toutes les parties au dialogue, sans répondre aux demandes d’aide de François Bozizé. Les premiers jours de l’année 2013 risquent d’être décisifs pour l’avenir de la Centrafrique.