Après la réélection contestée de Joseph Kabila en République démocratique du Congo (RDC), les premières sanctions tombent sur les autorités congolaises… et elles sont financières. La Banque mondiale, qui estime que les « contrôles démocratiques sont insuffisants « en RDC a décidé de ne plus contribuer au budget général du pays.
Robert Zoellick, le président de la Banque mondiale s’est montré très sceptique sur les « contrôles démocratiques », ainsi que sur le manque de « contre-pouvoirs » en RDC dans une conférence diffusé sur internet. Il a donc décidé de stopper la contribution de la Banque mondiale au budget général du Congo, tout en précisant que les programmes sur la nutrition, l’éducation, le Sida ou le paludisme continueraient à être soutenus.
Robert Zoellick a qualifié la RDC de « zone grise », à l’image de l’Afghanistan ou de Haïti. Cette décision intervient après des élections présidentielle et législatives particulièrement chaotiques et entachées de nombreuses irrégularités. L’Union européenne et les Etats-unis avaient notamment relevé le manque de transparence et de crédibilité du scrutin. La Banque mondiale est le premier organisme international a infliger ainsi une sanction financière à la République démocratique du Congo. D’autres vont-ils suivre ?
Christophe RIGAUD