Pour l’avocat Eric Dupond-Moretti, l’horizon s’éclaircit pour l’opposant Moïse Katumbi dans ses différents ennuis judiciaires. Et la nationalité italienne qui l’aurait empêché de se présenter à la présidentielle de décembre a été démentie par le maire de San Vito Dei Normanni.
« Il n’y a plus d’affaires judiciaires contre Moïse Katumbi » tonne maître Eric Dupond-Moretti depuis ses bureaux parisiens. Plus rien ne s’oppose au retour de l’opposant Moïse Katumbi, en exil forcé en Europe depuis 2016. Olivier Kamitatu, son porte-parole, a une nouvelle fois annoncé le retour de l’homme d’affaires « dans les tous prochains jours pour déposer sa candidature » à la présidentielle du 23 décembre. L’avocat français est revenu sur les trois dossiers judiciaires qui planent encore au-dessus de la tête du candidat Katumbi. « Des mascarades judiciaires, des tentatives d’instrumentalisation de la justice pour empêcher l’opposant au président Kabila de se présenter à la prochaine présidentielle » selon l’avocat.
Moïse Katumbi est « congolo-congolais » pour Kinshasa
Pour le ténor du barreau parisien, il y a d’abord les deux affaires « bidons des mercenaires et de la spoliation immobilière ». Concernant, les mercenaires que Moïse Katumbi est accusé d’avoir recruté pour déstabiliser le pays, « la Cour Suprême a suspendu cette mascarade en raison des trop nombreuses irrégularités ». Ce qui fait dire au conseil de l’ancien gouverneur du Katanga, « qu’il n’y plus d’affaires dites des mercenaires ». Concernant la seconde affaire de spoliation immobilière, « ubueste » selon Dupond-Moretti, Moïse Katumbi a fait appel de sa condamnation à trois ans de prison. Et cet appel est « suspensif » selon l’avocat. Et puis enfin, il y a la dernière affaire. Celle de la nationalité italienne supposée de Moïse Katumbi, qui le rendrait inéligible en RDC où la double nationalité est anticonstitutionnelle. Eric Dupond-Moretti note ironiquement que dans les deux premières affaires, Moïse Katumbi est « congolo-congolais » et non « italo-congolais » pour la justice de son pays.
« Moïse Katumbi a un problème sérieux… » pour Thambwe Mwamba
Selon un article de Jeune Afrique, Moïse Katumbi aurait en effet détenu la nationalité italienne entre 2000 et 2017. Le nom de l’opposant congolais apparaît, selon un document publié par l’hebdomadaire, dans le registre d’Etat civil de la petite ville de San Vito dei Normanni. Une « révélation » qui fait aussitôt les choux gras de la majorité présidentielle qui estime, à l’image du ministre de la Justice, que « Moïse Katumbi a un problème sérieux qui lui interdit d’être candidat à la présidentielle ». Pour Alexis Thambwe Mwamba, « quand on détient une autre nationalité, on perd la nationalité congolaise qui est exclusive… ».
« Katumbi n’a jamais été inscrit sur les registres de l’Etat civil italien »
Mais pour l’avocat français, le document de la commune italienne publié est un faux. En effet, après la publication des informations de Jeune Afrique, Eric Dupond-Moretti a aussitôt contacté la ville de San Vito dei Normanni qui lui a répondu dans une lettre signée par le procureur de la République de Milan que « nous ne pouvons donner aucune information sur la nationalité de Moïse Katumbi, car il n’a jamais été inscrit sur les registres de l’Etat civil italien. Et cela aussi bien sous le nom de Moïse Katumbi Chapwe que sur celui de Moïse Katumbi Soriano ». Reste à savoir qui a bien pu fabriquer le faux document publié dans la presse ? A cette question, l’avocat a bien sa petite idée : « qui a intérêt à monter un bazar comme celui-là ? Le président Joseph Kabila ou le maire de la petite ville italienne de San Vito dei Normanni ? »
« si Katumbi était arrêté, il s’agirait alors d’une arrestation arbitraire »
Si l’avocat de l’opposant congolais veut croire qu’il n’y a plus d’affaires judiciaires sérieuses qui pèsent sur son client, les conditions du retour de Moïse Katumbi posent encore de nombreuses questions. Le ministre de la Justice avait d’ailleurs plusieurs fois prévenu que si Moïse Katumbi revenait en RDC, « il devrait se présenter devant un juge »… au risque de se retrouver en prison. Mais pour maître Dupond-Moretti, « si Katumbi était arrêté, il s’agirait alors d’une arrestation arbitraire et d’une séquestration ». Mais « tout est possible » à Kinshasa dans ce retour à haut risque. « On peut tout imaginer avec ce régime. On peut le mettre en prison, mais on peut aussi ne pas lui donner de passeport biométrique, on peut envisager que la tour de contrôle ne lui donne pas l’autorisation d’atterrir, on peut envisager qu’il soit de nouveau agresser, on peut tout envisager » s’inquiète l’avocat de l’opposant « puisqu’on est dans un régime qui n’a pas respecté grand chose jusqu’à présent ».
15 petits jours pour rentrer au pays
Reste donc à savoir quand et comment aura lieu le retour de Moïse Katumbi ? Mais le temps presse. La course contre la montre a déjà commencé pour le dépôt des candidatures de la présidentielle depuis cette semaine. La clôture est fixée au 8 août prochain et un autre poids lourd de l’opposition a déjà annoncé son retour à Kinshasa pour le 1er août. Il s’agit de Jean-Pierre Bemba qui doit lui aussi déposer sa candidature pour les prochaines élections. Il reste donc 15 tout petits jours à Moïse Katumbi pour gagner son pari du retour. Après, il sera trop tard pour jouer les premier les rôles dans le scrutin présidentielle du 23 décembre.
Christophe Rigaud – Afrikarabia
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kabila ,chef d’un cartel maffieux politico-financière, est dénué de toute intelligence basique, il ne voit pas plus que son nez rabougri de macaque; il fait établir de faux documents à coups de millions de dollars de la république.Il achète des cerveaux qui ont un QI légèrement supérieur au sien pour les mettre à son service ,caractéristique particulière des professeurs congolo-zaïrois qui ne date pas d’hier.
Rappellez-vous l’époque où feu Tshisekedi a été diagnostiqué « dément » au CNPP par des professeurs , dont seul Loseke avait été lucide et digne à cette époque là ,ce qui lui avait valu une notoriété mais qui, hélas, nous a prouvé encore récemment qu’un professeur congolais n’a pas de conscience , pour l’argent ou un poste ministériel il peut se dédire voire se déshabiller : »science sans conscience ,n’est que ruine de l’âme »