Les évêques ont demandé au président Joseph Kabila de ne pas se représenter en 2016 pour permettre l’alternance. L’église catholique compte-t-elle toujours dans la vie politique congolaise ?
L’église catholique a toujours donné de la voix sur la scène politique congolaise. C’est une habitude et personne ne s’en offusque. Une tradition qui n’est pas nouvelle. En 1991, c’est un archevêque, Laurent Monsengwo, qui se retrouve à la tête du bureau de la Conférence nationale souveraine, une réunion censée sauver le régime du maréchal Mobutu, à bout de souffle. Le même Monsengwo deviendra plus tard président du Haut conseil de la république, de 1992 à 1994. Après la réélection contestée de Joseph Kabila en novembre 2011, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), observatrice des élections, s’était fortement émue des nombreuses irrégularités du scrutin et des violences post-électorales. Laurent Monsengwo, toujours lui, devenu depuis Cardinal, avait déclaré que les résultats n’étaient conformes « ni à la vérité ni à la justice ». Un slogan repris à l’envi par l’opposition congolaise.
L’église opposante ?
L’église catholique serait-elle la meilleure alliée de l’opposition politique en RDC ? Pas toujours. Certains ecclésiastes n’hésitent pas à s’afficher auprès du pouvoir en place. C’est le cas de l’abbé Apollinaire Malu-Malu, proche du président Joseph Kabila, qui a accepté de présider la très stratégique Commission électorale nationale indépendante (CENI) en juin 2013 après avoir déjà dirigé la Commission électorale indépendante (CEI). Une nomination qui avait fortement déplu à Laurent Mosengwo (encore et toujours) qui avait demandé à la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) d’interdire aux prêtres, religieux et religieuses catholiques de se porter candidats pour faire partie de la nouvelle CENI. Pour la Cenco, il y aurait désormais « incompatibilité entre la mission religieuse et les charges étatiques ». Un crédo que partage également le Vatican qui voit d’un très mauvais oeil les « sorties politiques » de ses évêques et cardinaux. Depuis que Laurent Monsengwo fait partie des neufs prélats nommés par le pape François pour plancher sur la réforme de la Curie romaine, le cardinal se fait très discret sur la scène politique congolaise et laisse la Cenco parler en son nom.
L’église appelle à la « vigilance »
La dernière sortie politique des évêques congolais, via la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), n’y va pas par quatre chemins. Après John Kerry en mai dernier (voir notre article), la Cenco demande au président Kabila de ne pas modifier la Constitution et donc de partir en 2016, à la fin de son deuxième (et dernier) mandat. Alors que tout Kinshasa se demande si le président congolais s’en ira dans 2 ans, comme l’exige la Constitution, ou cherchera par tous les moyens à s’accrocher au pouvoir, la Conférence épiscopale nationale du Congo prend les devants et appelle les Congolais à la vigilance.
« Ne pas modifier l’article 220 »
Dans un texte appelé « protégeons notre nation » les évêques affirment que « protéger la nation, c’est aussi valoriser nos ressources naturelles, et ne pas les aliéner, c’est également consolider la démocratie en organisant des élections libres, crédibles et transparentes ». Les évêques désapprouvent également « tout mode de scrutin qui priverait le peuple de son droit de désigner ses gouvernants et de participer directement à la gestion de la cité ». Une allusion à peine voilée à la volonté de la CENI de vouloir faire élire sénateurs et les gouverneurs des provinces au scrutin indirect. « Protéger la nation, c’est respecter la loi fondamentale, le socle de la Nation », poursuit la Cenco qui demande aussi de ne pas modifier le fameux article 220 de la Constitution qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux. Une initiative qui « viderait » la Constitution « de son contenu essentiel ». En guise de « menace », les évêques brandissent enfin le risque que les Congolais s’opposent « par tous les moyens légaux et pacifiques à toute tentative de modifications des articles verrouillés ».
L’église peut-elle encore mobiliser ?
Derrière ces déclarations médiatiques, quel est le poids réel de l’église catholique sur l’échiquier politique congolais ? En RDC, l’église catholique représente environ 40% de la population. Son influence reste donc importante au Congo malgré la montée ne puissance des églises du Réveil. Elle a toujours été une voix protestataire contre le régime en place, dénonçant les souffrances de la population. C’est aussi la seule institution présente sur l’ensemble du territoire congolais, dans un pays où les services de l’Etat sont le plus souvent absents. Pourtant, lors des dernières élections générales de 2011, les prises de positions sans ambiguité de l’église (plutôt en faveur de l’opposition), n’ont pas vraiment pesé sur le cours des événements, avant et après l’élection. Les divisions de l’opposition n’ont jamais permis aux forces d’opposition de mobiliser fortement la « communauté catholique ». La fameuse « marche des chrétiens » de février 2012 qui visait à dénoncer les résultats des élections du 28 novembre 2011 et à exiger la démission du bureau de la Commission électorale nationale indépendante, n’a pas vraiment mobilisé et a été rapidement dispersé par la police.
La mise en garde de la Cenco aura au moins eu le mérite de mettre le président Joseph Kabila sous pression, au moment où chacun attend de sa part une clarification sur ses intentions pour 2016. Le 30 juin dernier, jour de la fête de l’Indépendance congolaise, tout le monde a scruté dans les moindres détails le discours présidentiel : aucune allusion sur 2016 n’est venue. La déclaration des évêques est venue lui rappeler que l’église compte toujours jouer son rôle d’aiguillon politique au Congo.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Joseph Kabila est sourd et n’entend que son cœur de pierre et les détonations d’armes de guerre. Il n’écoutera pas les évêques dont il se moque éperdument car quelques uns vivent de ses largesses. La CENCO elle-même est divisée. Il suffit de regarder le cas Malumalu dont l’évêque a fermé ses oreilles aux appels de ses collègues. L’abbé politicien proche de Kabila fait vivre l’évêché, le diocèse et sa paroisse et l’université de Grabben, l’oeuvre du diocèse de Butembo. La politique du vendre oblige au moment où Vatican ne donne plus grand-chose aux princes africains. Il faut donc jouer la real politik.
Kabila écoutera-t-il les évêques? Un coup d’épée dans l’eau.
»La mise en garde de la Cenco aura au moins eu le mérite de mettre le président Joseph Kabila sous pression, au moment où chacun attend de sa part une clarification sur ses intentions pour 2016. »
C’est toujours comme ça au Congo,malgré il ya pression de la fameuse communauté international de la société civile du soit disent opposition et l’église catholique,rien ne vas changer ont risque de voir toujours Joseph kabila a la tête du pouvoir même après 2016. Seul le peuples congolais qui a un mot a dire pour faire partir jk. Je tien a félicitée l’église catholique pour son appel à la vigilance et d’être toujours derrière le peuples congolais qui doit dire non a cet régime de dictature et faire partir a tout prix Joseph kabila.
Ce qui donne la force au pour, ce sont les bousculades auxquelles on assiste pour ceux qui souhaitent entrer au Gouvernement à l’aide des articles non verrouillés de la Constitution tout n demandant au pouvoir de na pas toucher aux articles verrouillés afin de hâter leur départ !!! Si on ne le dit pas, sachons tout de même qu’il y a des gens qui attendent entrer dans un gouvernement de cohésion nationale qui doit être nommé par le Président de la République dont d’autres réclament le départ !
Lire plutôt « Ce qui donne la force au pouvoir… »
nimporte quoi
L’Eglise Catholique du Congo pour demeurer CRÉDIBLE doit urgemment faire respecter ses propres recommandations en son sein ou au besoin recourir à ROME pour solutionner le PROBLÈME de conscience qui affecte TOUT chrétien catholique : cas MALU MALU et son évêque MELKISEDEC SIKULI PALUKU.
Monsieur Malu malu, jadis prélat catholique et aujourd’hui manifestement « mercenaire et allié des forces occultes et mafieux pour asservissement de la RDC », ayant goûté aux délices du pouvoir avait pourtant « annoncé qu’il ne serait plus membre de la Ceni parce qu’il était un prêtre et qu’il répond à une hiérarchie (un certain MELKISEDEC) qui avait autorisé l’ange de malheur pour la NATION de présider la CEI pendant la transition et qu’à la fin de la CEI ,il serait à la disposition de son évêque »: son message à la radio Okapi. Pourtant abbé Malu Malu a accepté, une nomination controversée à la tête de la Ceni, avec l’aval silencieux certain de son évêque en fragrante contradiction avec les directives de la CENCO, autorité « canonique de notre Eglise Catholique Nationale » : véritable acte de rébellion pastorale et trahison canonique.
Argent, honneur et divers prestiges et avantages liés à ses fonctions, sieur Malu Malu a, me semble-t-il, renié sa PAROLE, sa FOI chrétienne et serait en conflit manifeste avec sa propre CONSCIENCE (il en a encore une). Car il a tourné manifestement le dos au chemin de la CROIX afin de faire plaisir au Pouvoir de l’Argent et ses alliés qui gouverne le pays par DÉFI, sans AMOUR ni JUSTICE, dans l’insécurité totale de nos FRÈRES et SŒURS de Beni-Butembo, les ouilles de l’évêque MELKISEDEC et son abbé Malu Malu !!!….
En refusant de se soumettre aux exigences de la CENCO, autorité reconnue par l’Eglise Universelle, Malu Malu fait preuve d’une insubordination canonique, incompatible avec sa vocation pour une VIE CONSACRÉE et son évêque MELKISEDEC jouant un vilain jeu avec ses pairs.
Tout chrétien a donc le devoir de solliciter l’intervention du pape des PAUVRES, sa Sainteté François pour neutraliser l’évêque MELKISEDEC de Butembo-Beni, protecteur de Malu Malu dans son oeuvre de « SERVITEUR »des pouvoirs de l’ARGENT et ennemi du peuple congolais: la CRÉDIBILITÉ de notre Mère, l’EGLISE CATHOLIQUE UNIVERSELLE, en dépens!…
« Quand l’église fait de la politique », le titre de votre papier révèle un angle d’analyse qui oppose de principe, quasiment de façon cynique et/ou opportuniste l’éventuelle prise de position citoyenne de l’autorité morale que peut ou veut représenter le cénacle des Évêques catho à une division intéressée et politicienne qui lui interdirait de se prononcer sur les affaires nationales…
Vous tracez pourtant dans votre article l’historique de la participation ancienne de l’Eglise catholique au débat et même à l’action citoyens volontiers « politiques, qui ne sont d’ailleurs pas une originalité « Congolaise » en Afrique où des autorités religieuses ont fait ou font pareil ailleurs.
Ainsi le réel intérêt de votre experise n’est sûrement pas votre facilité à les rapprocher de l’opposition politique ni la question que suggère votre titre « l’Eglise fait-elle et/où est-elle habilitée à faire de la politique » lorsque la GENCO exprime son point de vue sur l’avenir de notre démocratie (« protégeons notre Nation »)… Vous faites là une analyse « politicienne » et pourquoi pas partisane et donc regrettable car vous prenez quelque part position contre l’Eglise…
Le réel intérêt, disais-je, c’est bien la question que vous posez de son influence effective sur scène politique et ici sur un pouvoir dont objectivement qu’on soit de « gauche ou de droite » ou plutôt de « l’opposition ou de la majorité » le bilan est peu convaincant quant à son action républicaine et démocratique et surtout quant à sa mission à améliorer les conditions de vie des Congolais !
C’est bien dommage pour ces pauvres Congolais que dans votre logiciel vous ne disposiez ou n’ayez le courage de cette digne préoccupation !
Il n’y a pas de notre part de jugement de valeur sur le fait que l’église catholique congolaise participe au débat politique. Nous dressons juste un constat avec la question de savoir : quel est le poids réel de l’église en RDC ? Fort est de constater un net recul du poids de l’église sur la vie politique congolaise. Est-ce un bien ou un mal ? A vous de juger.
Afrikarabia
Mon cher Mr Rigaud,
Merci de bien vous relire : même si le corps de votre article est un tout petit peu plus équilibré, votre titre trahit mieux votre satisfaction à constater le poids de l’Église catholique s’alléger au Congo. Personnellement je n’en pleurerai pas si son recul ne laissait la place à bien d’autres pratiques obscurantistes dangereuses et à davantage de déficit du souci de l’excellence et de la recherche de l’intérêt général au sein de sa classe politique…
Voilà où je trouve de l’indifférence condamnable dans votre parti à rapprocher sa hiérarchie de l’opposition politique : sous de dehors de neutralité c’est là une position politicienne, partisane, un jugement de valeur plus que vous ne pensez…
Encore une fois, relisez-vous bien : les Évêques catho font bien moins de politique que vous et tous ceux qui condamnent leur saillie…
En effet à vous lire, dans le cas contraire vous seriez de ceux qui se précipiteront autant à dénoncer leur silence au décours de leur Assemblée régulière comme une non-assistance à peuple en danger. Leur statut officiel d’autorité morale ne leur commande-t-il pas le contraire ? C’est justement ce qu’ils ont fait en s’exprimant sur le risque de retour à encore plus de dictature jamais bonne pour le peuple au cas vous serez décidé à ne rien voir de ce qui se profile à l’horizon dans ce pays !
A César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu ! Ce prelat devrait se garder bien de s’immiscer à jambe tendue dans la scène politique ; car la politique ne tardera pas à faire payer par la même monnaie !
Le secrétaire de Cenco se frotte les mains de jubilation croyant d’avoir cracher une véracité ; or ce n’est pas le cas, il n’a fait qu’une futile ingérence dans une matière dont il ne maitrise pas !
C’est quoi cet engouement puérile et aveugle pour la constitution ? Une constitution n’est la bible, c’est un document rédigé par des êtres humains avec toutes leurs limites ; un document censé contenir des erreurs. Sur ce, un document voué aux retouches.
Nul n’est contraint mourir de constitution si cette dernière se révèle un joug au cou et un motif de blocage du développement.
Raison pour laquelle les vielles démocraties les plus évoluées comme la Grande-Bretagne, elle ne l’a pas écrite ; une sagesse, en vue de pouvoir la modifier au cas de besoin sans être trop cérémonial !
La politique à nos jours a muté de forme, surtout pour un pays pauvre sous-développé comme le nôtre ; la politique ne génère pas la démocratie, si c’est ce que le prélat sous-entendait avec ses plaidoiries.
La politique, la démocratie et la paix sont toute fils de l’économie que, elle aussi, est fils du niveau culturel d’un peuple.
Comme acteur économique je n’investirai mes frics que chez qui m’inspire confiance et stabilité ; en lorgnant l’œil sur les efforts fait par la RDC depuis 2006 jusqu’à nos jours, nous investisseurs ne n’avons qu’à encourager les nomenclatures qui se sont succédées jusqu’alors !
Il ya eu croissance soutenue qu’on avait jamais vu depuis 1980, le début de la décente aux enfers de l’économie RDC jusqu’à la fuite de Mobutu.
Donc, en rétrécissant mon discours je dis ceci : Le travail d’assainissement de la structure économique et financière doit continuer au détriment des cris plaintifs et syncrétiques des oiseaux de mal augure qui sont partout.
Que tous ces individus qui usent du terrorisme psychologique pour créer l’alarme sociale et offrir du pain sur la table à l’énième conflit et instabilité sachent que la RD Congo est viable aux yeux extérieurs aujourd’hui seulement parce qu’il ya prélude de croissance économique soutenue depuis plus d’un quinquennal !
Cela n’est pas l’œuvre de la Cenco ou de l’opposition mieux encore des U.S.A. ; cependant l’acteur principal est cet individu au pouvoir dont la tête ne plairait pas à certains qui l’accuseraient de tous maux de la RDC, entre autres l’opposition et une certaine foutue diaspora de la RDC.
Donc, c’est l’économie qui commande et non la politique ; tous ceux qui ont investi en RDC et tous qui désirent le faire prochainement se fient de ceux qui dirigent actuellement la RDC car en dehors d’eux aucune figure de l’opposition ou de la société civile inspire confiance ni fait montre de capacité pour la tâche !
Alors faite vos calculs, à tout éclaboussement ou changement contre la continuité dans les réformes économiques et législatives déjà entamées, ferait fuir tous les capitaux vers d’autres cieux là où il ya stabilité du cadre macro-économique. Certes, tout n’est pas rose ; il ya bcp à faire encore ! Cependant le boulot ne doit pas être interrompu !
On attendra voir comment feront ceux qui utilisent les discours démagogiques derrière les quels est scellée uniquement une haine viscérale contre une personne !
Si aujourd’hui nous nous léchons les plaies c’est parce que les USA et la G.Bretagne ont voulu mettre en pratique leur plan de dissection de la RDC, un plan encore en vigueur, afin de venir en aide à leur enfant chéri, le Rwanda, qui peine terriblement de manque d’espace et d’accès à l’extérieur.
Sauf les oisifs et les ignorants applaudissent les intromissions d’Obama et Kerry, qui ne sont qu’un appât envenimé ; l’administration USA ont besoin d’un individu faible et inexpérimenté militairement au chevet de la RDC pour fragiliser encore d’avantage le pays afin d’achever leur sale besogne contre la RDC et son peuple !
Pourquoi ces mêmes remontrances ne sont pas valables pour Edouardo Santos, elles ne les sont non plus pour le Tuberculeux Kagamé ? Que dire des rélations étroites encours entre les USA et le dictateur et corrompu de la Guinée Equatoriale, une trentaine d’année il est au pouvoir ?
Deux poids, deux mesures ! Et les traitres applaudissent !
Enfin la démocratie réelle ne peut être amorcée que quand l’économie ira croissant, réussissant ainsi à créer de l’emploi et parvenant à rehausser le niveau scientifique et culturel de notre peuple, comme cela serait prévu d’ici 2017-2018, si cette candace de croissance serait soutenue !
L’alternance pure et simple, elle seule n’est qu’un rêve chimérique, de la fumée aux yeux, surtout quand il s’agit d’un pays arriéré culturellement et scientifiquement, avec sa cohorte de 90% d’analphabètes, toute souche confondue, y compris la diaspora !
Je doute qu,ils soient écoutés,