Les attaques contre les médias et les journalistes se multiplient en République démocratique du Congo (RDC). Depuis début novembre, Journaliste en Danger (JED) relève quatre attaques contre des journalistes alors que le climat politique se tend à l’approche des élections de 2016.
Presse sous pression. L’organisation Journalistes en Danger (JED) dénonce « quatre cas d’attaques flagrantes dirigées contre des journalistes » en République démocratique du Congo (RDC). Un triste record établi en un peu plus de deux semaines. Le 29 octobre, JED dénonce l’arrestation de Mambo Zampe, directeur du journal La Signature, par des inspecteurs du Parquet de Grande Instance de Kinshasa au sujet d’un article sur l’entreprise pétrolière SEP. Le journaliste a été transféré à la prison de Makala. Le 3 novembre, les installations de Radio Liberté, émettant à Lisala au Nord-Ouest de la RDC, ont été attaquées par des agents de la Police nationale congolaise et les locaux scellés. La veille, Radio Liberté avait accordé la parole à deux députés qui avaient critiqué la nomination de commissaires spéciaux par le chef de l’Etat dans les provinces.
« Passé à tabac »
Vendredi 6 novembre, Bel Beya, un journaliste indépendant de Kolwezi a été arrêté par des éléments de la Garde républicaine « pour avoir filmé des enfants qui se livraient à l’exploitation artisanale des déchets de cuivre ». Le journaliste est toujours détenu dans les cachots de l’ANR, les services de renseignements congolais. Enfin, Clément Ngoyi, journaliste à Wantshi Télévision a été passé à tabac le 6 novembre à Lubumbashi par des hommes de mains du député Faustin Bokonda; Toujours selon JED, Clément Ngoyi a été roué de coup en présence de Faustin Bokonda.
« Au moins 72 attaques en 2015 »
Ces attaques répétées contre les médias congolais interviennent dans un contexte politique tendu en RDC à l’approche des élections de 2016. L’opposition accuse le président Joseph Kabila de vouloir s’accrocher au pouvoir, alors que la Constitution lui interdit de briguer un troisième mandat. JED tient le gouvernement « pour responsable de l’insécurité dans laquelle vivent les journalistes » et dénonce « une politique d’intimidation destinée à faire taire les voix discordantes ». En 2015, une dizaine de médias ont été frappés d’interdiction et au moins 72 attaques ont eu lieu contre des journalistes. La RDC occupe la 150ème place sur 180 pays au classement mondial de la liberté de la presse. Journaliste en danger (JED) demande aux autorités congolaises « de lancer un appel urgent d’apaisement, et d’ordonner la libération de tous les journalistes détenus, et des médias fermés arbitrairement ».
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Mise à jour : La rédaction du journal C-News dénonce aujourd’hui dans un communiqué « une énième rafle de sa production. Celle-ci est intervenue dans la nuit du 14 au 15 novembre alors que le journal était encore sous presse dans une imprimerie, dans la commune de Limete ». Selon John Tshingombe Lukusa, le directeur de C-News, « Deux agents bien identifiés de l’ANR –Agence nationale de renseignement-ont fait irruption à 23 heures dans les installations de l’imprimerie et ont mis la main sur le colis emballé des exemplaires en attente d’être acheminés auprès de notre distributeur ».
La liberté de la presse en RDC est un vœux pieux. Alias Joseph Kabila a ses thuriféraires, ses journaux et médias qui louent ses louanges. Ceux qui pensent différemment n’ont pas une place dans le Royaume de Joseph Kabila, l’imposteur qui règne par défi au Congo-Kinshasa. Ses tortionnaires sont là pour faire taire toute voix discordante.Les joséphistes qui soutiennent la dicture qu’alias Joseph Kabila a instauré au Congo n’ont qu’à s’en prendre à eux même !
Il faut être prudent déh! République Démocratique du Congo làà, c’est sur papier.