Une dizaine de membres du mouvement « Lutte pour le changement » (Lucha) ont été arrêtés à Goma ce mardi. Ils protestaient contre la détention des militants de « Y’en a marre« , « Balai citoyen » et « la Lucha » à Kinshasa dimanche dernier.
Après Kinshasa… Goma. L’arrestation dimanche dans la capitale congolaise d’une trentaine d’activistes africains, dont les leaders des mouvements sénégalais « Y’en a marre« , burkinabè « Balai citoyen » et congolais de « la Lucha« , a suscité de vives réactions à Goma, fief de la Lucha. Un sit-in a été organisé ce mardi dans la capitale du Nord-Kivu, devant les locaux de l’Agence nationale de renseignements locale (ANR), les services congolais qui détiennent leurs camarades de Kinshasa. Ce mouvement de jeunesse citoyen exigeait la libération de leurs militants et demandait que le gouvernement « garantisse la liberté des droits et libertés fondamentaux des citoyens congolais« . Ils n’ont visiblement pas été écoutés.
Arrestations « brutales«
La manifestation « tout à fait pacifique » de la Lucha a tourné court et une dizaine de militants ont été interpellés par les services de sécurité congolais. Selon ce mouvement, 9 membres de la Lucha ont été arrêtés par l’ANR « de manière brutale« . La chercheuse belge Gillian Mathys, de l’université de Radboud aux Pays-Bas, a été blessée par les forces de l’ordre, avant d’être hospitalisée. Le journaliste belge Alexis Bouvy a également été pris à partie dans les rues de Goma. Selon la Lucha, « la mairie de Goma avait été informée de la manifestation« .
Incompréhension
Après les arrestations de dimanche à Kinshasa, celles de ce mardi à Goma renforce le climat de tension politique et de suspicion qui règne en République démocratique du Congo (RDC). Les militants des mouvements sénégalais « Y’en a marre« , burkinabè « Balai citoyen » et de « la Lucha » sont en effet accusés par les autorités congolaises de vouloir « déstabiliser le pays« . Des accusations qui suscitent l’incompréhension des ONG des droits de l’homme et des chancelleries étrangères. A Paris, le porte-parole du Quai d’Orsay s’est déclaré « préoccupé par ces arrestations » avant de « réitérer (son) attachement au respect des libertés publiques, notamment la liberté de réunion« . Le patron des casques bleus de l’ONU en RDC, Martin Kobler a également exprimé cet après-midi son « inquiétude » et appelle « toutes les parties au calme ».
Des « mauvais exemples » ?
Avec ces deux vagues d’arrestations consécutives, Kinshasa démontre une certaine fébrilité quand aux possibles mouvements de contestation naissants en RDC. Il faut dire que le régime en place au Congo s’était fait une belle frayeur en janvier dernier, avec 3 jours de violentes manifestations dans les rues de la capitale. Le pouvoir avait reculé devant la rue au sujet de la nouvelle loi électorale, qui visait à faire glisser le calendrier, afin de maintenir le président Joseph Kabila au pouvoir. Un premier avertissement pour la majorité, qui aimerait tourner la page de l’agitation populaire au plus vite. La réunion de dimanche à Kinshasa, censée « former les jeunes congolais au processus électoral et à la participation citoyenne« , a rappelé de bien mauvais souvenir aux autorités congolaises : « Y’en a marre » a obligé Aboulaye Wade a jeter l’éponge au Sénégal et « Balai citoyen » a poussé vers la sortie Blaise Compaoré au Burkina. Des exemples que le régime ne souhaite visiblement pas vivre à Kinshasa.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Mise à jour mercredi 18 mars 2015 9h00 : la dizaine de militants de la Lucha ont tous été libérés dans la nuit de mardi à mercredi à Goma.
Ce qui se passe en RDC est une preuve de l’après régime qui, était autre foi souténu par les Occidentaux traitant Kabila comme l’espoir du peuple congolais, declara le belge, Louis Michel.Cette injure ne sera jamais oublié dans les tètes des congolais. Mainténant que les protecteurs de Kabila l’ont laché, il lui reste que de partir d’ou il est venu. C’est-à-dire au Rwanda. Il peut arreter ou meme tuer il finira à la CPI.
Avec cet article, nous n avoins pas l intention de nous couler dans une ide9ologie, qu elle soit ne9olibe9rale ou autre. Nous avons voulu simplement de9crire la vie telle qu elle est de jeunes d aujourd hui confronte9s e0 la crise. Une vie faite de de9sillusions certes, mais aussi de courage, de reaves souvent modestes et d espoir.La re9daction