La XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris par la voix de sa présidente Me Delphine Chauchis a condamné Charles Onana à 8.400 euros d’amende pour négation du génocide des Tutsi du Rwanda. En cas de non-paiement de l’amende, le polémiste camerouno-italo-français risque 115 jours de détention. Son éditeur le Français Damien Serieyx (Editions de l’Artilleur) a été condamné à 5.000 euros d’amende comme principal responsable des propos publiés. Ils étaient incriminés de « contestation de l’existence d’un crime contre l’humanité, en l’espèce un crime de génocide »
Par Jean-François Dupaquier
« La thèse conspirationniste d’un régime hutu ayant planifié un “génocide” au Rwanda constitue l’une des plus grandes escroqueries du XXe siècle ». C’est ce qu’écrit Charles Onana à la page 198 de son livre Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise – Quand les archives parlent, paru en 2019. Le journaliste y affirme également que « le conflit et les massacres du Rwanda n’ont rien à voir avec le génocide des Juifs » (p. 34). Ou encore : « Continuer à pérorer sur un hypothétique “plan de génocide” des Hutus ou une pseudo-opération de sauvetage des Tutsis par le FPR est une escroquerie, une imposture et une falsification de l’histoire » (p. 460). Parmi bien d’autres assertions du même genre…
Depuis plus de vingt ans, le polémiste camerouno-italo-français pérore sur les réseaux sociaux et dans ses livres pour nier le génocide commis contre les Tutsi du Rwanda en 1994. Il a aussi tenu des propos ignobles contre les femmes tutsi, essentialisées comme génétiquement espionnes et/ou prostituées. S’il a (provisoirement ?) mis un terme à ses délires virilistes et misogynes, il a répété jusqu’en 2019 en France sa doxa négationniste. Dans son dernier livre qui prétend reprendre sa thèse, soutenue à l’université Lyon III dans des conditions contestées, il assortit 160 fois de guillemets le mot génocide. Une méthode classique des négationnistes. Un procédé qui, malgré de filandreuses tentatives de justification de Auguste-Charles Onana et de Damien Serieyx, n’a pas échappé à la présidente Me Delphine Chauchis, Première vice-présidente adjointe au Tribunal judiciaire de Paris, agissant par délégation du Président du Tribunal.
Le mot génocide 160 fois entre guillemets
La Ligue des droits de l’Homme, la Fédération internationale pour les droits humains et Survie avaient dénoncé les passages du livre de 2019 dorénavant condamnables Elles ont porter plainte contre Charles Onana et les éditions du Toucan (sous le label de L’Artilleur). S’y sont associées d’autres parties civiles : Ibuka France, la Ligue Internationale contre le racisme et l’antisémitisme, le Collectif des parties civiles pour le Rwanda et la Communauté rwandaise de France. Le procès s’et tenu du 7 au 11 octobre derniers.
Avocate d’Ibuka France, Me Rachel Lindon avait rappelé la définition du génocide en droit français (Art. 211-1 du Code pénal) [2] et celle du crime contre l’humanité (Art. 212-1 du Code pénal)[3]. Elle soulignait que le délit de négationnisme, traditionnellement énoncé comme « contestation de crime contre l’humanité » est une infraction prévue par l’article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, introduite par la loi dite Gayssot du 13 juillet 1990.
La négation, la minoration ou la banalisation outrancière d’autres génocides que la Shoah sont dorénavant réprimées de par la loi du 27 janvier 2017. Le génocide commis contre les Tutsi du Rwanda faisant l’objet d’une reconnaissance internationale et nationale, sa négation est incontestablement sanctionnable en droit français. Le « constat judiciaire » du 16 juin 2006 devant le TPIR rappelle que le génocide commis contre les Tutsi est un « fait avéré ». Il n’est plus à démontrer, contrairement à ce que prétendent M. Auguste-Charles Onana et d’autres négationnistes.
__________________________
[1]Pour consulter les articles d’Afrikarabia sur le procès de Charles Onana et de Damien Serieyx tenu en octobre 2024 :
Le 1er :
Le 2e :
Le 3e :
[2] Article 211-1
Version en vigueur depuis le 07 août 2004 Modifié par Loi n°2004-800 du 6 août 2004 – art. 28 () JORF 7 août 2004Constitue un génocide le fait, en exécution d’un plan concerté tendant à la destruction totale ou partielle d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux, ou d’un groupe déterminé à partir de tout autre critère arbitraire, de commettre ou de faire commettre, à l’encontre de membres de ce groupe, l’un des actes suivants :
atteinte volontaire à la vie ;
– atteinte grave à l’intégrité physique ou psychique ;
– soumission à des conditions d’existence de nature à entraîner la destruction totale ou partielle du groupe ;
– mesures visant à entraver les naissances ;
– transfert forcé d’enfants.
Le génocide est puni de la réclusion criminelle à perpétuité.
Les deux premiers alinéas de l’article 132-23 relatif à la période de sûreté sont applicables au crime prévu par le présent article.
[3] Article 212-1
Version en vigueur depuis le 07 août 2013 Modifié par LOI n°2013-711 du 5 août 2013 – art. 15
Constitue également un crime contre l’humanité et est puni de la réclusion criminelle à perpétuité l’un des actes ci-après commis en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique :
1° L’atteinte volontaire à la vie ;
2° L’extermination ;
3° La réduction en esclavage ;
4° La déportation ou le transfert forcé de population ;
5° L’emprisonnement ou toute autre forme de privation grave de liberté physique en violation des dispositions fondamentales du droit international ;
6° La torture ;
7° Le viol, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable ;
8° La persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste ou en fonction d’autres critères universellement reconnus comme inadmissibles en droit international ;
9° La disparition forcée ;
10° Les actes de ségrégation commis dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d’un groupe racial sur tout autre groupe racial ou tous autres groupes raciaux et dans l’intention de maintenir ce régime ;
11° Les autres actes inhumains de caractère analogue causant intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves à l’intégrité physique ou psychique.
Les deux premiers alinéas de l’article 132-23 relatif à la période de sûreté sont applicables aux crimes prévus par le présent article.
Le monde d’aujourd’hui est basé principalement sur les intérêts et surtout les pays occidentaux ont amorcé une politique de néocolonialisme selon laquelle, il faut semer la haine la Division entre les tribus pour y parvenir .
Ce qu’il s’agit du procès Charles Onana n’est de le condamné pour le condamné mais plutôt pour soutenir la position de la France vis à vis du Rwanda.
La France veut montrer au régime de Kigali q’elle soutien sa gouvernance afin le Rwanda continue à exécuter les ordres donnés par la France.
Au Rwanda, le soi-disant génocide n’est autre que la diabolisation du peuple HUTU mais en RDC où il ya plus de 10 millions des morts pour l’occident il ne s’agit pas d’un Génocide pourtant au Rwanda on nous parle de 800 milles mort.
L’auteur de l’article fait un récit d’opinion en prenant faits et cause pour les plaignants…
Histoire
L’info en RD CONGO et en Afrique centrale « Par Jean-François Dupaquier » ?
Point n’est besoin de lire la suite de l’article, pour comprendre la tendance de l’auteur… Cela se voit comme le nez sur la figure.
Journaliste de propagande du régime sanguinaire de kagame,force et courage à Michaela Wrong, Charles Onana
Effectivement c’est une escroquerie. La majorité des Africains le savent. Le genocide n’avait pas seulement concerné les Tutsi, mais les Hutus aussi. Et c’est Kagame le pion qui a amorcé ça en bombardant l’avion du président Habyarimana. Beaucoup Ils des Hutus avaient pris refuge au Congo, fuyant les hostilités. Kagame et le FPR ont profité de cette situation pour envahir l’Est du Congo et piller leurs minerais.
Posons-nous la question : à qui profite le crime aujourd’hui ???
Le Tribunal de France devrait être juste et analyser l’histoire dans toute sa profondeur.
Kagame est un monstre et meurtrier, à la fois contre ses propres frères Hutu et Tutsis, et contre d’autres Africains, malheureusement il est protégé par les USA et certains pays Occidentaux.
Nous attendons impatiemment l’arrestation et condamnation du Président Rwandais ainsi que ses suites en application de l’article 212-1, version en vigueur depuis le 07 août 2013, modifié par la loi N°2013-711 du 5 août 2013 à son article 15, à ses alinéas 2,7et 8 qui péniblement toute forme d’extermination, la persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs d’ordre politique, ethnique etc. Parce que nous estimons que ce qui se passe à l’Est de la RDC n’est rien d’autre que ces infractions pénales prévus dans cet article etc. La guerre de l’Est de la RDC ne vise pas seulement l’exploitation des ressources minières mais également l’extrémination des Hutus Rwandais et congolais traité par le régime Rwandais de FDLR…
L’avenir nous en dirait plus et quelque soit la durée de la nuit, le soleil fini par apparaître.
Nul n’ignore que le droit international est comme une toile d’araignée, plus fort pour tenir les faibles et plus faible pour tenir les forts.
Le Congo sera et restera un et indivisible
Nous avons ici des juges qui se croit au dessus du droit et la justice dont ils sont sensé défendre!? Les choses peuvent tourner très mal pour la France, parce Kagame croit que lui seul a le monopole de la vérité sur le génocide au Rwanda. Les Français déjà coupables dans ce génocide, de ne pas avoir secouri les Tutsi Rwandais en proie par la milice Hutu rwandais en colère delà mort tragique du Président Habiarimana!? Peut -on assassiné un Président Français sans qu’ il y enquêtes ni procès!? C’ est ça la France, maître en droit, jusice internationale et donneur des leçons au monde entier et les les États -Unis d’Amérique, l’ Angleterre et Monsieur Museveni de l’Ouganda!? Chaque fois qu’ une voix se lève pour parler du double genocide entre les Hutus et les Tustis au Rwanda, les témoins doivent être bâillonnés, emprisonnés ou tuer!? Pourtant le gouvernement français connaît très bien, pourquoi ces témoins disparaissent et qui les fait disparaitre disparaitre!?
Pingback: Charles Onana – Maria Malagardis : deux poids deux mesures par la justice française. Décryptage du procès contre Charles Onana. – Echos d'Afrique
Oui la génocide des Tutsi pourra être un crime avéré on ne refuse pas ; mais qu’en est-il des ces hutu tués par les Tutsi au Rwanda en 1994 ? par exemple la mort du président hutu rwandais et son équipage abattu dans un avion ? ; qu’en est-il aussi de cette perte en vies humaines des réfugiés hutu rwandais massacrés dans différents camps des réfugiés en 1997 ? et quel nom pouvons nous attribuer aux tueries qui se passent à L’EST de la RDC il y a à peu près 30 ans par le régime qui soutient nos agresseurs ? pourquoi la CPI ne poursuit pas les dirigeants du régime de KIGALI à cause des meurtres perpétré par ses soldats en RDC ? Comme ce fut le cas de BEMBA poursuivis à cause des exactions de ses soldats en centre Afrique ? {Pourquoi deux poids à deux mesures ?}
Un procès politique reste un procès criminelle dans l’histoire. Ici dix articles pour entrer dans les détails des phrases choisie par les ONG pour attaquer Charles Onana et son éditeur. Le procès en France fait écho à la chasse aux sorcières des pro-Kagame et trahit la justice https://www.africageopolitics.com/post/le-procès-en-france-fait-écho-à-la-chasse-aux-sorcières-des-pro-kagame-et-trahit-la-justice. et d’autres articles ici https://www.africageopolitics.com
Il faut quand meme être ouverte au dialogue!
https://www.youtube.com/watch?v=a8GlOB5jYtU&t=632s
Pingback: Charles Onana - Maria Malagardis: els tribunals francesos apliquen un doble raser. Desxifrant el procés contra Charles Onana. [Emmanuel Neretse – Echos d'Afrique, 11.12.2024] - L'HORA