Depuis trois semaines, plusieurs quartiers de Kinshasa subissent de graves inondations. Au moins 31 personnes seraient décédées et 20.000 familles sans abri. Les habitants dénoncent les carences des infrastructures de la capitale congolaise.
Inondations record à Kinshasa. Depuis mi-novembre, le long du fleuve Congo et de la rivière Ndjili, les pluies diluviennes ont provoqué de nombreux dégâts dans la capitale. Au moins 31 personnes sont mortes, des dizaines de maisons se sont effondrées et plus de 20.000 familles sont sans abri. En trois semaines, il est tombé 450 mm de précipitations à Kinshasa, soit un tiers de la moyenne annuelle, selon le ministre provincial de l’Intérieur. Les autorités congolaises préviennent que la situation pourrait même « s’empirer », en fonction de la météo.
Manque d’eau potable
Les quartiers les plus touchés se trouvent dans la commune de N’djili, notamment celui Des Marais. Les communes de Matete et Limete ont également été très touchées. L’une des conséquences les plus inquiétantes de ces inondations est le manque d’eau potable dont sont privés les habitants. Une pénurie qui touche 17 communes de l’Est et du Centre de Kinshasa. La Regideso, qui gère le réseau d’eau dans la capitale, explique que ses installations ont été fortement dégradées par la pluie. L’entreprise doit attendre la baisse du niveau de l’eau pour relancer ses moteurs électriques.
Sur les réseaux sociaux, les critiques se sont déchaînées contre les autorités congolaises. « Manque d’infrastructures, déchets bloquant les canalisations, urbanisation anarchique, Kinshasa, c’est Venise… », les Kinois ne sont pas tendres avec les responsables de la province capitale. Des autorités qui, le plus souvent bottent en touche, affirmant être confrontées à des pluies « inhabituelles et exceptionnelles »… et pas seulement à Kinshasa. En octobre, à Kisangani, ce sont 468 maisons qui ont été inondées après une pluie torrentielle. Et début décembre, c’est à Bumba, dans l’ex-Equateur, que 45.000 personnes se sont retrouvées sans-abri suite aux inondations du fleuve Congo. Des événements climatiques qui inquiètent fortement les populations, alors qu’à Paris se déroule le grand sommet sur le climat.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Gouverneur Kimbuta, cherchez la solution pour la population, au lieu d’aller boire la bière, n’est-ce-pas ?