Soupçons de malversation, contrats douteux, conseillers présidentiels tout-puissants… Un rapport de l’Observatoire de la dépense publique (Odep) pointe les dérives des finances publiques, loin des bonnes pratiques promises par Félix Tshisekedi.
Le rapport de l’Odep est sans appel. Les pratiques de corruption se sont aggravées pendant l’année 2021 en République démocratique du Congo (RDC). L’ONG y dénonce une institutionnalisation des mauvaises pratiques, avec un Parlement transformé « en temple de la corruption », une Inspection générale des finances (IGF) qui banalise les violations de la loi, mais surtout un gouvernement court-circuité par les conseillers de la présidence « qui assurent les fonctions de ministre, sans aucun fondement juridique ». Un triste constat alors que le président Félix Tshisekedi a fait de la lutte contre la corruption l’une de ses principales priorités.
Un Etat budgétivore
En épluchant les comptes, l’Odep ne comprend pas pourquoi, les institutions de la République sont aussi gourmandes en argent public. Les dépenses de la présidence ont explosé de plus de 200%, tout comme celles de l’Assemblée nationale (103%), du Sénat (133%) et de la Primature (131%). Le gouvernement Sama Lukonde avait pourtant promis de réduire le train de vie de l’Etat, alors que les dépenses pour la santé, l’éducation, l’accès à l’eau, à l’électricité ou aux infrastructures manquent cruellement.
La présidence a augmenté le nombre de ses personnels de 455 en 2018, à 1.018 en 2021. Idem à l’Assemblée nationale, au Sénat et à la Primature, qui ont fortement augmenté le nombre de leurs collaborateurs. Une situation qui amène également une forte disparité de salaire. Dans un cabinet politique, les salaires se situent entre 800 dollars et 3.000 dollars alors que la rémunération moyenne d’un enseignant est de 180 dollars. L’Odep estime qu’il est possible de revaloriser de 100 dollars le salaire des enseignants « si le gouvernement opte pour la suppression d’institutions budgétivores comme le CNSA » et en réduisant son train de vie.
Des projets lancés sans études, sans devis, sans calendrier…
La gratuité de l’enseignement de base, l’une des mesures phares du programme présidentiel, est elle aussi épinglée par l’ONG spécialisée dans la bonne gouvernance. Il manque toujours 1,25 milliards de dollars pour couvrir les besoins réels de cette mesure. Bilan : les parents continuent de payer, les classes sont surchargées et les enseignants sont en colère. L’Odep pointe également la surfacturation d’écoles au Kasaï-Oriental dans le cadre de projets financés par le Fonds de promotion de l’industrie pour plus d’un million de dollars.
Le projet « Tshilejelu », censé réhabiliter des kilomètres d’infrastrures routières dans tout le pays, a été lancé sans études de faisabilité, sans mise en concurrence, sans devis, selon le rapport de l’Odep. Des frais d’études jamais validés ont tout de même été décaissés par l’Office de voirie et de drainage (OVD) pour… 7 millions de dollars. Ces mauvaises pratiques auraient été réalisées « en connivence avec certains conseillers de la présidence de la République ». Résultat : la majorité des travaux n’ont même pas commencé.
Un dircab de la présidence tout-puissant
Un autre projet a été lancé dans les mêmes conditions douteuses : Kinshasa « zéro trou ». Là encore, aucune étude, aucun calendrier n’ont été avancés. Pire, pointe le rapport de l’Odep, le ministre du budget n’a jamais approuvé le projet. Pour l’ONG, la raison en est simple, la République démocratique du Congo est actuellement gérée par un gouvernement parallèle, piloté directement par la présidence et son directeur de cabinet, Guylain Nyembo. Une situation, qui a pour conséquence, « la course à l’enrichissement illicite », se désole l’Odep. La Cour des comptes a récemment fait part de ses doutes sur la bonne utilisation de 50 millions de dollars alloués à la lutte contre le Covid par le FMI. Un peu plus de 31 millions ont été redistribués, sans respecter la procédure, vers la présidence ou l’Assemblée nationale.
Depuis 2019, les affaires de détournement de fonds publics se sont enchaînées autour du programme présidentiel des « 100 jours », des 15 millions de dollars destinés aux compagnies pétrolières et disparus dans la nature, ou de la très contestée taxe téléphonique RAM, dont la Commission économique parlementaire n’arrive pas à en trouver trace dans les comptes publics. Tout cela entache fortement l’image de chantre de l’anti-corruption qu’a voulu se forger Félix Tshisekedi à son arrivée à la tête de la RDC. Cela laisse enfin l’étrange impression qu’à la place du changement de système promis par le chef de l’Etat, une nouvelle élite corrompue a pris la place de la précédente, laissant la majorité des Congolais à leur triste sort.
Christophe Rigaud – Afrikarabia
Le Projet du C R A K et se correspondants dirigé par des Médecins, des Pharmaciens et autres soignants va prendre son envol avec l’aide du Président de la République .
L’EURAFRIQUE Médicale va prendre naissance au CONGO KINSHASA dans un proche avenir .
Le temps a fait son effet pour persuader les autorités qque la Médecine sans frontière était
à la base du développement humain .
Pr Dr Yves Debaille Directeur de l’ IERST de l » U L I de BRUXELLES
Le RDC n’a pas été dirigé depuis la mort de Laurent Désiré Kabila, qui n’est pas le père biologique de « Joseph Kabila » soit dit en passant..Fatshi n’a pas gagné la dernière élection présidentielle, un secret de polichinelle. On se retrouve donc, dans une situation propre au RDC. Des députés, gouverneurs, sénateurs nommés, donc illégitimes. Ce pays va à vau-l’eau, j’aime Fatshi sur le plan personnel mais ce n’est pas l’homme de la situation,. De plus, il est vraiment clueless, manque de leadership. Un autre gâchis de 5 ans avec 18 ans perdus de « JKK » Quel malheur pour mon pays, pourtant, la diaspora a cru en Fatshi .au début, que des déceptions… May God help DRC
Et Tshisekedi, fort de cette corruption quasi généralisée, se verrait bien rempiler quelle que soit la volonté des électeurs. Le pire, dans cette situation, c’est moins l’actuelle apathie d’une population exsangue et affamée que le silence coupable et complice d’une communauté internationale – FMI en tête – qui poursuit une “saine” collaboration avec ce régime corrupteur et illégitime. Personne ne veut se mettre à dos les autorités de la République démocratique du Congo et ses immenses richesses en matières premières.
Du coup, Félix Tshisekedi et sa clique peuvent poursuivre leur petit bonhomme de chemin sans être contrariés.
L’homme a compris cette donne, il s’est assis sur les lois, a violé la Constitution, s’est moqué des principales institutions religieuses sans essuyer la moindre foudre internationale. Mieux, il continue de se balader, invité aux quatre coins de la planète, entouré de délégations pléthoriques de zélateurs patentés.
La liasse des dollars est devenue la seule religion de ce pouvoir et de sa classe dirigeante incapable de la moindre idée, de la moindre volonté de participer au développement humain d’une nation oubliée… C’est insupportable.
j’enjoinds a tous les leaders de l’opposition de ne pas aller aux elections,si elections il y a,en ordre disperse.mettez un peu d’eau dans votre tin,aplanissez vos differences et faites bloc en designant un seul candidat au risque de faire triompher la mediocrite.nationalisme oblige.c’est cette fois ou jamais.a bon entendeur,un seul mot sufit