Ban Ki Moon propose de réduire les casques bleus de 1.700 hommes, mais aussi de réaffecter leur mission vers des tâches de police et de maintien de l’ordre, alors que les tensions pré-électorales sont de plus fortes.
Cette semaine, le Conseil de sécurité doit examiner la proposition du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui recommande une nouvelle réduction de 1.700 hommes du personnel militaire de la Monusco en République démocratique du Congo (RDC). En mars dernier, les casques bleus avaient déjà suivi une cure d’amaigrissement de 2.000 hommes, passant de 20.000 à 18.000 soldats. Ban Ki Moon promet toutefois que cette réduction d’effectifs ne compromettrait pas « la capacité de la Mission de s’acquitter de son mandat de protection des civils, notamment la neutralisation des groupes armés ». Pourtant, les dernières études sur les groupes armés à l’Est du pays démontrent que leur nombre n’a pas vraiment diminué et leur capacité de nuisance non plus. La zone de Beni au Nord-Kivu vit, depuis fin 2014, une série de massacres à répétition qui aurait fait plus de 400 morts et provoquée le déplacement de milliers de civils. Le populations civiles et la société civile dénoncent régulièrement l’inaction et l’impuissance de la Monusco, notamment au Nord-Kivu, même si la majorité des Congolais reconnaissent que sans la Monusco, la situation sécuritaire serait sans doute pire.
« Montée des tensions politiques »
Cette réduction d’effectifs de la Monusco, que les autorités de Kinshasa cherchent à accélérer, tombe au plus mauvais moment. Dans moins d’un an, des élections générales doivent désigner un successeur au président Joseph Kabila, que la Constitution interdit de se représenter pour un troisième mandat. L’opposition accuse le chef d’ Etat de vouloir retarder le processus électoral pour s’accrocher au pouvoir. Dans ce climat délétère, une violente répression s’accentue sur les opposants à Joseph Kabila. Ban Ki-moon affirme être conscient de l’importance du « maintien de l’ordre » dans ce contexte pré-électoral. Le Secrétaire général s’est dit « profondément troublé par la montée des tensions politiques, par l’augmentation du nombre d’incidents en matière de sécurité et par les violations des droits de l’homme qui risquent de déboucher sur des troubles civils et des violences généralisées si des mesures ne sont pas prises pour apaiser les tensions. »
Un rôle plus politique ?
L’action uniquement militaire de la Monusco a souvent démontré ses limites. La défaite de la rébellion du M23 (un succès pour la brigade d’intervention de l’ONU), n’a pas empêché de nombreux groupes armés de continuer à pulluler dans la région, comme les ADF, les FDLR ou les groupes d’autodéfense locaux. 79 groupes armés ont été recensés en 2015. Cette victoire en trompe l’oeil sur le M23 met en relief l’absence de médiation politique de la Monusco, notamment avec les pays voisins comme le Rwanda, mais surtout avec les autorités congolaises. Pour Jason Stearns, directeur du Groupe d’étude sur le Congo (GEC), la Monusco « doit être en mesure de jouer un rôle politique dans la mise en oeuvre d’un processus de paix ». Ce qu’elle n’a visiblement pas fait, notamment en « n’attirant pas suffisamment l’attention de la communauté internationale sur le rôle néfaste du Rwanda (…) et en n’étant pas plus critique envers son hôte congolais lors des élections de 2011 », entachées de nombreuses irrégularités et de fraudes massives. « Il est rare, cependant, que l’usage de la force seul permette la fin des violences » estime Jason Stearns, qui constate qu’une approche et un suivi politique sont indispensables mettre fin aux conflits.
Eviter les dérapages policiers
La Monusco serait-elle prête à réorienter sa mission ? En lisant le rapport de Ban Ki Moon, on peut au moins lui accorder le crédit d’avoir pris conscience de la tension politique extrême qui règne à Kinshasa et du climat de répression qui pèse sur l’opposition. En renforçant la composante police de la Monusco, le Secrétaire général de l’ONU tente d’anticiper les possibles manifestions populaires qui pourraient se déclencher à l’approche du scrutin afin d’éviter les dérapages policiers. Les dernières manifestations de janvier 2015 avaient été violemment réprimées par les forces de l’ordre, provoquant « au moins 42 morts » selon les ONG. Pourtant, ces déclarations de bonnes intentions risquent de n’avoir que peu d’effet sur le terrain. Kinshasa cherche à se débarrasser au plus vite de la tutelle de la Monusco et accuse régulièrement l’ONU et la communauté internationale d’ingérence dans ses affaires intérieures. L’ONU n’a jamais osé aller à l’épreuve de force face à Kinshasa. En faisant plaisir au gouvernement, en réduisant une partie de ses effectifs en RDC, Ban Ki Moon espère qu’en contre-partie Kinshasa se décrispera à l’approche des élections et lâchera un peu de leste sur la répression politique. Un pari risqué, puisqu’en prenant part au maintien de l’ordre aux côtés des forces de sécurité congolaises, la Monusco pourrait se retrouver associée à de possibles dérapages de la police congolaise. Ban Ki Moon semble vouloir faire le pari inverse.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Félicitations à Monsieur BAN KI MOON qui sait que la R D C va rejoindre enfin la communauté internationale dans tous les domaines de l’activité humaine humaniste.
Ban Kin Moon maîtrise mal le dossier de la RDC.Actuellement ,on dénombre plus de 25.000 soldats rwandais infiltrés dans FARDC avec la complicité de Paul Kagame ,Président de RWANDA et Hippolyte Kanambe,rwandais tutsi ,surnommé Joseph Kabila Kabange.Ces soldats rwandais sont groupés au nom de ADF NALU pour assassiner les congolais sous le prétexte que ADL NALU est un groupe armé de la libération de l’OUGANDA occupé par KAGUTA MUSEVENI.Or ADF NALU n’a jamais tué un seul ougandais ou violé une femme ougandaise.Mais comment libérer OUGANDA en allant d’abord assassiner les pauvres congolais innocents nuit et jour ? Si le Congo avait un Président congolais à l’heure actuelle la paix reviendra dans la région de grands Lacs.Il suffit simplement de donner un coups de pieds à ces 3 criminels (KAGUTA,KANAMBE KAREMBERHE alias et Paul KAGAME) et on en parle plus des guerres ici .Or le Congo est à la fois sous occupé par le RWANDA et sous tutelle de l’ONU et Ban Kin Moon le sait parfaitement.On voit bien la cohabitation est impossible entre FARDc et casques bleus notamment à cause de ces FERDC qui sont gérés par Paul GAGAME et soàn Cheval de TROIE(KANAMBE KABILA Hippolyte Joseph ) Ban Kin Moon ne peut pas prétendre de sécuriser le Congo sachant bien qu’il plus de 25.000 soldats des armées rwandaises infiltrés dans FARDC .Si Kin Moon ne voit pas ces soldats rwandais que Kabila a infiltré dans FARDC ,il n’a qu’à demander la liste et tl l’aura .