Emprisonné depuis avril 2013, le président de la Démocratie Chrétienne (DC), Eugène Diomi Ndongala, a été hospitalisé ce jeudi après un malaise. Le secrétaire général de son parti exige sa libération, estimant sa vie « en danger ».
La santé de l’opposant Eugène Diomi Ndongala inquiète ses proches. Incarcéré depuis 2013 à la prison de Makala de Kinshasa pour une affaire de moeurs qu’il a toujours nié, le président de la Démocratie Chrétienne (DC) a été hospitalisé jeudi 21 avril 2016 dans un hôpital de la capitale congolaise. Selon Freddy Kita, le secrétaire de la DC, contacté par Afrikarabia, Diomi Ndongala a été victime d’un malaise. Après deux AVC, la santé fragile du patron de ce parti d’opposition est une source d’inquiétude constante pour ses proches. Mais pour la première fois, le procureur a autorisé le transfert de l’opposant dans un hôpital. « Depuis plus de trois ans, Diomi Ndongala est resté sans soin, malgré nos demandes répétées », dénonce Freddy Kita. Les autorités congolaise semblent tout de même avoir lâché un peu de lest après l’hospitalisation de jeudi. « C’est normal, nous explique le secrétaire général de la DC, le Comité des droits de l’homme de Genève doit prochainement se prononcer sur le cas de Diomi Ndongala et le Congo sera vraisemblablement condamné, c’est sans doute la raison de cette autorisation d’hospitalisation du procureur qui la refuse depuis des années ».
Prisonnier politique ?
L’affaire Eugène Diomi Ndongala est un long feuilleton à rebondissement : « l’acharnement du régime de Joseph Kabila sur un homme » accuse Freddy Kita. Entre 1997 et 2013, ce proche de l’opposant Etienne Tshisekedi a été arrêté ou « enlevé » neuf fois par les services de renseignement congolais – voir notre article. La dernière « affaire » en date remonte à juin 2012. Accusé de « viols sur mineures« , Eugène Diomi Ndongala a « disparu » pendant près de quatre mois, entre juin et octobre 2012. Ses proches parlent d’enlèvement alors que les autorités congolaises affirment que l’opposant « se cachait pour échapper à la justice ». Diomi Ndongala réapparaît comme par miracle la veille de l’arrivée de François Hollande à Kinshasa en octobre 2012. En janvier 2013, l’Assemblée nationale congolaise lève son immunité parlementaire, ouvrant la voie à une procédure judiciaire. Depuis avril 2013, Diomi Ndongala est détenu à la prison de Makala de Kinshasa dans des conditions précaires.
« Procès instrumentalisé »
En 2014, Diomi Ndongala est condamné à 10 ans de prison. Ses avocats de l’opposant qualifient la condamnation « d’irrégulière ». Plusieurs « anomalies » émaillent le dossier Ndongala dont « la disparition du coaccusé » qui a été remis en liberté et jamais revu – voir notre article. Pour Freddy Kita, ce procès est instrumentalisé par le pouvoir : « sur les sept juges appelés à statuer, seuls cinq ont rendu la décision en l’absence de l’accusé et de ses avocats » . Kinshasa affirme pourtant que la procédure a été « entièrement respectée » . La démocratie Chrétienne exige la libération d’Eugène Diomi Ndongala, craignant pour sa vie.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
On doit le libérer ceci n’est pas normal.
Libérés Diomi toute suite sans condition, laissez le tranquille.
Arrêtez votre comédie de soit disant justice, pendant que les hommes de MP volent les richesses du kongo, mais ils sont toujours en liberté.
Maintenant, la justice congolaise mouille la toge seulement contre Ndongala.