L’épilogue du dialogue national signé ce mardi à Kinshasa prévoit le report de la présidentielle à avril 2018 la nomination d’un Premier ministre issu de l’opposition. Suffisant pour faire retomber la pression ? Pas si sûr.
Depuis plusieurs mois la République démocratique du Congo (RDC) s’enfonce petit à petit dans une crise politique profonde à quelques semaines de la fin du dernier mandat de Joseph Kabila, fixé au 19 décembre prochain. L’opposition accuse le chef de l’Etat de vouloir retarder volontairement le processus électoral afin de s’accrocher au pouvoir, alors que la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat. La signature d’un accord politique entre la majorité présidentielle et l’opposition pro-dialogue, signé ce lundi, propose plusieurs points négociés : un fichier électoral totalement révisé, une présidentielle fixée pour fin avril 2018 (soit deux ans de report), un Premier ministre sorti des rangs de l’opposition, un nouveau gouvernement nommé dans les 21 jours, et enfin, un comité de suivi de la période transitoire composé de membres de la majorité, de l’opposition, de la société civile et appuyé par la communauté internationale – voir notre article.
Kabila candidat après la transition ?
Mais le Rassemblement de l’opposition d’Etienne Tshisekedi, qui boycotte le dialogue, rejette en bloc l’accord. Selon l’UDPS, « l’accord impose unilatéralement à la tête de l’État Joseph Kabila en violation flagrante de la Constitution qui détermine la fin de son mandat le 20 décembre » a déclaré à l’AFP Jean-Marc Kabund, le secrétaire général du parti. La question du sort politique du président congolais après la transition n’est pas évoqué dans l’accord. Car si Joseph Kabila est censé rester dans son fauteuil jusqu’à l’élection d’un nouveau président, rien n’est dit sur une possible nouvelle candidature Kabila après la transition. La période transitoire pourrait notamment permettre à l’actuel chef de l’Etat de « remettre les compteurs à zéro » pour briguer un nouveau mandat ; ou de lui permettre de faire modifier la Constitution pour être de nouveau candidat à sa succession.
Ayrault sort les griffes
Cette inquiétude sur le sort de Joseph Kabila n’inquiète pas qu’à Kinshasa? Ce mardi, le patron de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault s’est alarmé de la situation politique en RDC. « Il n’y a qu’une façon de sortir de la crise, que le président Kabila annonce qu’il ne se représente pas » a affirmé le ministre, qui craint également que le report de la présidentielle à avril 2018 ne constitue « un réel danger d’escalade ». « Renvoyer à 2018, à une date incertaine, ce n’est pas une réponse » affirme Jean-Marc Ayrault pointant « des risques de manifestations violentes et de répression ». La France menace également les responsables congolais de possibles sanctions, à l’instar des Etats unis qui ont gelé les avoirs financiers de plusieurs hauts fonctionnaires de l’appareil sécuritaire.
Rendez-vous dans la rue
En manque de légitimité de part l’absence des principaux partis d’opposition, l’accord politique signé à l’issu du dialogue par une maigre frange de l’opposition, ne donne aucune garantie de réussite. Même au sein de l’opposition pro-dialogue qui a ratifié l’accord, la prudence est de mise sur l’application d’un texte « imparfait ». Car, en dehors du risque de voir Joseph Kabila utiliser les deux ans de transition pour tenter de se maintenir au pouvoir (un projet de référendum est toujours dans les tiroirs de la majorité), le calendrier électoral, très élastique, et de nombreuses fois reporté, pourrait connaître de nouveaux retards (volontaires ou non). La Commission électorale (CENI), qui pilote l’organisation des scrutins, n’a pas réussi à organiser la moindre élection, depuis la présidentielle très contestée de 2011. Autant dire que la confiance ne règne pas entre l’opposition présente au dialogue et la majorité présidentielle. Quant à l’opposition radicale, qui rejette l’accord et tout prolongement du mandat de Joseph Kabila, elle a déjà pris rendez-vous dans la rue : le 19 octobre avec une journée ville morte et le 19 décembre pour une mobilisation plus active.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Au regard de toutes les manoeuvres de perpetuation du pouvoir que la mouvance kabiliste a orchestré, je conclus qu’il ne s’agit pas d’un simple désir de glisser ou prolonger le mandat présidentiel. L’objectif est celui de donner la longevité au pouvoir à leur joker. Ils ont peut etre trouvé des ressources pour cette première étape, il faudra aussi en trouver pour la seconde étape, ce qui est dure à réaliser car les congolais sont unanimes: il faut que ça change, ils ne veulent plus de présidents à vie. Les exemples tels que le burkina faso, la tunisie, le benin, le senegal les inspirent bcp. Il faut ajouter à cela la stabilité des institutions occidentales fait rêver bon nombre de jeunes africains et congolais en particulier
Le camps kabila joue au pourrissement pour justifier kabila au pouvoir ,une remarque la lecture de la constitution n’est pas a gemetrie variable,kabila a la date du 20 decembre. Doit quitter le pouvoir ,quant a la ceni ,honte a cette institution,qui depuis 2011 n’organiser aucune election pourtant prevue,fini la distraction
Only GOD
Puisque la Kabilie n’a plus que 59 jours d’occupation en RDC, il est temps que les Congolaises et Congolaises adoptent déjà une stratégie d’approvisionnement en denrées alimentaires pouvant les couvrir durant ce temps de tumulte, sinon, c’est la famine qui les décourageraient!!!
Kabila a manque l’adresses, cette-ci nous, peuple congolais nous déterminer à emboiter le pas des Burkinabé Kabila doit partir après le 19 décembre même il a emballer tout le monde y compris la SADC et Le soi disant l’union Africain