Le décès brutal d’Arsène Ndabu, principal témoin du meurtre du général Mamadou Ndala, jette le trouble sur un procès très attendu en République démocratique du Congo (RDC). L’autopsie demandée par son avocat a été refusée par Kinshasa.
Coup dur au procès des auteurs présumés de l’assassinat du très médiatique Mamadou Ndala. 24 heures après avoir longuement déposé devant la Cour, le témoin essentiel du meurtre, le chauffeur du général Ndala, décède en prison. Le sergent-major Arsène Ndabu était le seul survivant de l’attaque de la jeep du général congolais le 2 janvier 2014 à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Appelé dans cette affaire « la boite noire », ce chauffeur constituait, selon son avocat, « le seul témoin qui devait aboutir à l’identification des auteurs de la mort du général Ndala ». L’avocat d’Arsène Ndabu explique que son client a comparu « en bonne santé » au premier jour de l’audience. « Il a même refusé de s’asseoir afin de comparaître debout » précise Me Tshisambo. Le lendemain, un certificat de décès laconique d’un médecin de l’hôpital de Béni a été transmis à la Cour, affirmant que le chauffeur de Mamadou Ndala était décédé, « victime d’une crise ». Une explication un peu courte pour l’avocat d’Arsène Ndabu qui a aussitôt demandé une autopsie afin d’élucider les circonstances de sa mort. Une autopsie refusée pour l’instant par Kinshasa qui affirme que le militaire était déjà malade en prison. Mais le refus des autorités de pratiquer une autopsie du corps d’Arsène Ndabu alimente le scepticisme de la société civile.
« La vérité ne sera jamais connue » selon la Lucha
Pour la société civile du Nord-Kivu, qui considère Mamadou Ndala comme un véritable héros de la guerre contre la rébellion du M23, la mort du principal témoin du meurtre est difficile à avaler. Les opposants de la Lucha, un mouvement citoyen basé à l’Est de la RDC, affirme « n’attendre plus rien de ce procès » après le décès du chauffeur. « Il faut être naïf pour croire que la justice sera rendu », explique la Lucha. « La vérité sur les circonstances, les motifs et les commanditaires de la mort de Mamadou Ndala ne sera jamais connue. Et il est clair qu’il y a des gens qui veulent à tout prix la taire ». Le témoignage d’Arsène Ndabu était très attendu à Béni. Sa première (et dernière) déposition laissait entendre qu’il pouvait « en dire plus » sur les circonstances troubles de la mort de Mamadou Ndala.
Une autre version des faits
Le premier jour d’audience, pendant près de 4 heures, le chauffeur du général Ndala avait donné une toute autre version de l’assassinat de Mamadou Ndala à la barre. Après le tir de roquette sur le véhicule du général, Ndabu affirme avoir « couru immédiatement à bord d’un taxi pour aller chercher du secours dans la ville de Beni ». C’est d’ailleurs pour « non-assistance » que le chauffeur se retrouve devant les juges. A son retour, le chauffeur est étonné de voir la jeep de Ndala « en feu ». Une déclaration qui contredit la version officielle, selon laquelle la voiture aurait pris feu juste après l’impact de la roquette. En revenant sur le lieu de l’attentat, le chauffeur affirme également que des officiers du renseignement militaire se trouvaient sur place, devant le véhicule de Mamadou Ndala – lire notre article sur l’assassinat de Mamadou Ndala. Le témoignage d’Arsène Ndabu apporte des éléments troublants sur l’attentat du 2 janvier 2014. Car pour les autorités congolaises, ce sont les rebelles ougandais des ADF-Nalu qui seraient à l’origine de l’attaque du convoi de Mamadou Ndala. Mais pour d’autres, il faut plutôt chercher du côté de l’armée congolaise (FARDC). L’Association africaine des défenses de droits de l’homme de la section de Beni (ASADHO) pense qu’un conflit interne au sein de l’armée serait la cause de la mort du général Ndala. La mort (opportune ?) du seul témoin de l’attaque de la jeep de Mamadou Ndala compromet donc fortement la suite du procès qui devait reprendre après une interruption de 72 heures. Pour l’avocat d’Arsène Ndabu, seule une autopsie de son client pourrait permettre de lever les suspicions qui planent sur une procès embarrassant pour le régime de Kinshasa et son armée.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
N’oublions pas non plus que tout ce qui peut anéantir le peuple congolais serait bien accueilli par les nostalgiques de l’armée rwandaise en occurrence le FPR dans laquelle feu NGANDU KISASE, feu MASASU NINDAKA et BUGERA n’avaient pas eu la chance d’y être admis !!!!!!
Par nostalgie, NZUNGU YA KALA BABOSANAKA YANGO TE ,vous comprendriez alors qu’il faille pour certains dirigeants actuels au Congo, punir sévèrement ceux qui oseraient combattre efficacement les BANYARWANDA ou BANYAVOISINS !!! N’oublions pas non plus que l’armée nationale du Rwanda (le FPR)était invitée officiellement et secrètement d’entrer en RDCongo ou elle s’était établie durant plus de deux ans en laissant leurs positions militaires et stratégique aux ennemis du Congo-RD. C’est à cause de cet événement que Vital Kamerhe avait démissionné de son poste de président de l’assemblée nationale entre autres !!!. Au regard de ce genre d’invitation, aucun animal domestique que sauvage ne le ferait !!!. Avez-vous vu un animal ou un gardien des troupeaux de bêtes permettre un loup d’entrer dans un enclos dont il a la charge ??????
Les vrais assassins du colonel et vaillant MAMADOU NDALA ne seront jamais inquiétés sous l’actuel régime politique au pouvoir en RDCongo, c’est dommage !!!!!!!!!
Pourquoi demandez-vous ,ou voulez-vous savoir qui est derriere la mort de mamadou ndala ,quand tout le monde et sauf personne sait que jo.kabila est fortiori le commanditaire de l’assassinant ,non seulement de mamadou ndala, mais aussi de beaucoup d’autres officiers congolais tel, mbuja mabe,bahuma etc…