Les premiers suspects arrêtés dans l’assassinat du colonel Mamadou Ndala sont tous des militaires de l’armée congolaise (FARDC). Un suspect, le général Moundos, un temps arrêté, s’évade avant d’être de nouveau placé en résidence surveillée à Beni.
Qui a tué Mamadou Ndala ? Une semaine après l’assassinat du célèbre colonel de l’armée congolaise dans une embuscade au Nord-Kivu, de multiples interrogations demeurent sur les conditions et les commanditaires de l’attentat. La mort de Ndala, devenu entre temps « héros national« , a profondément choqué les Congolais. Ce colonel de l’armée régulière était considéré comme le principal artisan de la victoire des FARDC sur les rebelles du M23 en novembre 2013.
« L’ancienne tenue des FARDC«
Quelques heures après l’annonce de la mort de Ndala, Kinshasa délivrait une première version. L’embuscade aurait été tendue par des rebelles ougandais (ADF-Nalu), présents dans la région et très actifs depuis la défaite du M23. Mais très vite, la piste ougandaise prend l’eau. Un garde du corps rescapé du colonel Ndala, le caporal Paul Safari, est très affirmatif : « J’ai vu deux des assaillants, et ils portaient l’ancienne tenue verte des FARDC. Je ne crois pas que ce soit les ADF-Nalu« . Il faut dire également que les rebelles ougandais ne stationnaient pas directement sur le zone de l’attentat, mais plus loin, à une dizaine de kilomètres. Le mode opératoire ensuite, ressemble peu aux pratiques de ce groupe armé. La piste ADF-Nalu paraît donc peu crédible.
« Aucun indice d’explosion«
Une deuxième zone d’ombre plane ensuite sur la version de l’embuscade délivrée par les autorités. Le véhicule du colonel Ndala aurait été touché par une roquette antichar. Au vue des images de l’attentat, cette théorie apparaît également bancale. Jean-Marie Ndambi, un expert en explosifs, consulté par le spécialiste de l’armée congolaise, Jean-Jacques Wondo, explique qu’un obus de roquette « contient une charge explosive qui s’enclenche au contact de sa cible. Dans le cas présent, on ne voit aucun indice d’explosion. Rien ne montre que ce véhicule a été touché par un obus d’une roquette antichar. Il a pris feu comme un véhicule incendié« . Apparaît alors une autre hypothèse sur la mort du colonel Ndala : l’assassinat à bout portant par un militaire de l’armée congolaise. Les images du corps carbonisé de Mamadou Ndala, à côté de son véhicule, fait dire à Jean-Jacques Wondo que « le véhicule a été aspergé de matières inflammables, afin de masquer, les traces des balles sur le corps« .
Kabila ou M23 ?
La question est maintenant de savoir qui se cache derrière l’assassinat de Ndala ? A Goma, où la personnalité de Ndala a été élevée au rang de « sauveur de la RDC« , les regards se tournent vers Joseph Kabila. Le président congolais aurait été « gêné » par la popularité du colonel, présenté comme le vainqueur de la guerre contre le M23. Il faut dire que Joseph Kabila a brillé par son absence sur le terrain pendant toute la guerre au Kivu. Lors de sa venue à Goma, le « héros » acclamé par la population s’appelait Mamadou Ndala et non Joseph Kabila. Une autre piste évoque les rebelles du M23 qui auraient pu se venger de leur défaite face aux FARDC. Une thèse peu plausible dans l’état actuel de recomposition de la rébellion, très divisée. D’autant plus que pour le M23, la victoire des FARDC est plutôt à attribuer au soutien logistique de l’ONU sur le terrain.
La piste Moundos
Reste une dernière théorie. L’assassinat de Mamadou Ndal serait l’oeuvre d’un règlement de compte à l’intérieur de l’armée congolaise. Une piste accréditée par les premières arrestations toutes effectuées au sein des FARDC. Les enquêteurs ont d’abord mis la main sur le colonel Tito Bizuru Ogabo et sur un garde du corps de Ndala. Mais il y a une piste plus sérieuse qui se dessine autour d’un militaire : le général Moundos, de la garde républicaine. Un temps interpellé, il se serait échappé avant d’être rattrapé et placé en résidence surveillée au camp militaire Mangango de Beni. Moundos était dans la région à la tête d’un bataillon envoyé par Joseph Kabila pour prêter main forte au colonel Mamadou Ndala au Nord-Kivu. Une « rivalité » entre les deux hommes est évoquée par plusieurs sources. D’autres pensent que Moundos aurait pu être « la main » du président congolais dans cette affaire.
L’autre affaire Moundos
Moundos apparaît également dans une autre affaire trouble, plus ancienne. Il s’agit du meurtre de l’homme d’affaire tutsi, Albert Prigogine, en 2008. Moundos est cité par l’avocat de la famille, comme le possible « organisateur » de l’assassinat de Prigogine. Le colonel Moundos (il n’était pas encore général), était alors le beau-frère de Musanganya, « un homme d’affaires connu de la place, avec lequel la victime était en conflit depuis plusieurs années ». Dans l’affaire Mamadou Ndala, l’arrestation de Moundos et surtout son évasion ne plaide pas beaucoup en sa faveur. La piste Moundos est sans doute la plus sérieuse à ce jour.
Pas de résurrection pour les FARDC
En dehors des suspects potentiels, l’assassinat de Mamadou Ndala constitue avant tout le révélateur de l’état de l’armée congolaise. Pour Thierry Vircoulon, responsable de l’Afrique centrale pour International Crisis Group (ICG), « l’embuscade dans laquelle est tombée Ndala remet en cause l’image des unités qui ont combattu le M23. Sur la vidéo de l’attaque, l’attitude des soldats congolais n’est pas très professionnelle. Si on ajoute à cela les soupçons d’une responsabilité interne à l’armée, nous sommes donc encore loin de la résurrection des FARDC comme on veut bien nous le dire. Les problèmes de l’armée restent entiers. »
Entre le coup de force raté du 30 décembre, le regain de violence au Katanga et au Nord-Kivu et enfin l’assassinat du colonel Mamadou Ndala, l’année 2014 commence au plus mal pour le président Joseph Kabila. Après l’éphémère victoire de l’armée sur le M23, la RDC doit de nouveau affronter une nouvelle zone de turbulence et attend toujours la formation d’un nouveau gouvernement.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Dans l’état actuel de décomposition de la R.D.Congo , j’espère que ce » Général » qui au passage n’est pas katangais mais bien un ex Mai-Mai du nord Kivu de la tribu de cet homme d’affaire cité dans l’article ( HUNDE ) finira bien au bout d’une corde ,car il n’est pas à son premier forfait : meutre à Kinshasa , Goma par dizaine et à Dungu
merci pour cette précision. Ceux qui se font toujours passer pour katangais ou mieux pour congolais alors qu’ils sont « rwandophones » doivent apprendre que leur identité est bien connue et que les crimes qu’ils ont sur les mains sont indélébiles. « On ne coupe pas un arbre pour cueillir un fruit ». En vous faisant passer pour ce que vous n’êtes pas, vous ne faites aucunement honneur à votre Créateur. Que cette leçon serve à d’autres.
Un Etat qui protège leurs meurtriers, qui assassine ses vaillants fils, est un Etat voué à la disparition. La renaissance de la RDC n’est pas pour demain; au contraire le pays s’enfonce davantage dans l’abîme.
Il ne reste plus que la RDC, sous protectorat de fait des Nations Unies, perde son statut d’Etat indépendant et souverain.
QUAND E.Tshisekedi, lors de prestatrion de son serment demandait aux congolais de proceder a l’arrestration de Kabila personne ne le prenne pour un hgomme serieux. Maintant apres deux annees on se rend compte que ce Monsieur avait raison, il faut que tous les congolais se mobilisent pour arreter Kabila un danger public qui veut balkaniser notre pays.Donc il n’y a pas deux solutions .Merci
Merci à toi. Nous sommes les vrais congolais pur sang. Heureusement que nous ne sommes pas naïf, nous avons laissé le temps au temps pour que ce désir que certains ont qualifié de « délire » soit réalisé. Une prophétie n’est pas à la hauteur des esprit médiocre. Tu comprend de qui et de quoi je parle. merci
C’est normal de mener l’enquête pour élucider la mort de Mamadou. Mais, dans ce cas précis, à Goma nous connaissons déjà le tueur. Il y en a pas deux. Il n’y a qu’un seul et des exécutants. C’est Joseph Kabila. Nous attendons son tour. Au lieu d’un deuil, ça sera la fête dans tout le pays. Nous attendons impatiemment sa mort.
Je viens de lire sur le site Okapi que Kifwa vient d’arrêter un ex colonel de l’ex M23. j’imagine que c’est un rwandophone. A Béni ils ont arrêter un autre. n’oubliez pas que parmi les revendications principaux de M23 qui a déboucher à l’hostilité c’est les arrestations arbitraires et leurs mort mystérieux.
D’abord, on veut ressusciter un mort: TSHISEKEDI. Ne pouvez-vous pas laisser les morts entre eux?
Ensuite, on veut profiter de l’assassinat d’un colonel pour se faire de la pub et obtenir une petite et malhonnête cote de popularité. N’est-ce pas KAMERE?
Enfin, on veut noyer son chien en l’accusant de rage. Mamadou gêneait l’Etat major de l’armée locale de Beni et non KABILA. Etes-vous aveugles?
Il faut que l’enquête nous révèle l’identité du ou des assassins du Colonel Mamadou NDALA
La nation entière veut connaitre la vérité et rien que la vérité
Mes compatriotes,ce que le moment est venu pour l’éveil patriotique de tout congolais .Nous savons que dans notre armée,il y a bcp de RWANDAIS.tout congolais doit chercher a savoir ses voisins étrangers et ce qu’ils font chez nous. c.a.d partout dans des services ou ils se trouvent.Que cela ne se base pas sur les soupçons ignobles ou mal intentionné .Pour dénicher ces infiltrés chez nous.Au SOUDAN du nord, ils aiment leur pays,ils gardent l’œil sur l’étranger pour la sûreté de leur pays.vraiment nous n’avons pas cette culture.DOMMAGE!!!!!!!!
Bonjour chers redacteurs d’article.
En quand la fin de la rebelion à EST de la RDC. Cas massacre de BENI ville et territoire.?
Ces hors la loi nous ont tué notre sauveur. Que Dieu leurs pardonne.