Pour échapper à la justice et au risque d’être interpellé, l’ancien chef des renseignements, Kalev Mutond, et le général John Numbi ont décidé d’entrer en clandestinité à quelques jours d’intervalle. Le premier dans un lieu inconnu, le second sans doute au Zimbabwe.

La lente reconquête du pouvoir par Félix Tshisekedi se poursuit à Kinshasa. Après la reprise en main de l’Assemblée nationale puis du Sénat, la nomination de trois nouveaux juges à la Cour constitutionnelle, le président congolais cherche maintenant à neutraliser l’ancien appareil sécuritaire de son prédécesseur Joseph Kabila. Acculés par la justice et le risque d’être jeté en prison, deux symboles de la répression politique du régime Kabila ont décidé de basculer dans la clandestinité.
Faire taire ou intimider les voix dissonantes
Le premier à avoir pris la fuite est l’ex-patron de l’ANR, Kalev Mutond, à la tête pendant plus de 8 ans des très redoutés services de renseignements congolais. Le super-flic était visé par plusieurs plaintes d’anciens détenus pour arrestations illégales, actes de tortures, mauvais traitements ou séquestration. Il faut dire que sous l’ère Kabila, ses services ont servi de bras armé à une violente répression contre les opposants politiques de tous bords : responsables de partis, activistes de la société civile ou simples citoyens. Les cachots secrets de l’ANR, de triste réputation, ont été utilisés pour faire taire ou intimider toutes les voix dissonantes au régime en place.
Le « super flic » recherché par le parquet
Convoqué par le parquet général de Kinshasa le 9 mars, Kalev Mutond avait décliné l’invitation après un « avis négatif » de l’actuel patron de l’ANR, puis avait demandé que le dossier soit « réattribué » à un autre magistrat. Une demande qui sera finalement acceptée. Mais après avoir boudé le rendez-vous avec la justice, la pression a augmenté d’un cran sur l’ancien super-flic avec une première perquisition à son domicile dans la nuit du 10 au 11 mars. Kalev n’était pas à son domicile et le parquet a alors décidé de lancer un « avis de recherche » pour le retrouver. Sa famille explique dans un communiqué être sans nouvelle de l’ancien chef du renseignement et assure qu’une voix d’un homme inconnu répond sur son téléphone portable. Ironie du sort, la fille de Kalev Mutond a même interpellé le chef de l’Etat lors d’une nouvelle perquisition, de peur que des armes soient déposées au domicile familial pour compromettre son père. Une méthode malheureusement bien connue au sein de l’ANR du temps de Kalev Mutond.
Inquiété par les arrestations des meurtriers de Chebeya
Une autre pièce maîtresse du système sécuritaire de la Kabilie est également en train de vaciller. Il s’agit du général John Numbi, ancien inspecteur général de l’armée, récemment placardisé par Félix Tshisekedi. Mis en cause dans la mort de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana en 2010, John Numbi avait vu l’étau judiciaire se resserrer autour de lui ces derniers mois. L’un de ses bras droits, Christian Ngoy et Jacques Mugabo, qui ont tous les deux participé au double assassinat, ont été interpellés en septembre 2020 et en février 2021. Deux anciens policiers, présents également lors de la mort du militant des droits de l’homme et de son chauffeur, se sont réfugiés à l’étranger et ont décidé de révéler l’implication de John Numbi, comme « donneur d’ordre » du double crime. Ce qu’a toujours réfuté le militaire.
La fuite vers le Zimbabwe
Proche de Joseph Kabila et originaire de la très stratégique province du Katanga, où l’ancien président s’est retiré depuis plusieurs mois, John Numbi a décidé de quitter la RDC pour trouver refuge au Zimbabwe. L’information est rendue publique par l’ACAJ, une importante organisation des droits de l’homme congolaise. Selon son président, le général aurait décidé de prendre la fuite il y a deux semaines et son chargé de sécurité, Lunda wa Ngoie, aurait été arrêté. Selon nos informations, John Numbi et plusieurs de ses hommes se seraient, en effet, réfugiés au Zimbabwe sans que l’on sache si le général congolais s’y trouve encore actuellement. Une source sécuritaire nous a indiqués que Harare aurait bien prévenu Kinshasa de la présence de Numbi sur son sol, mais sans volonté d’intervenir.
Un refuge négocié par Kabila ?
Pour l’instant, la présence de John Numbi et de « sa base » au Zimbabwe n’a pas été confirmée officiellement, ni par Harare, ni par Kinshasa. Mais plusieurs sources militaires soulignent une étrange concomitance de calendrier entre la fuite de John Numbi et la « tournée » de Joseph Kabila à Abou Dhabi, en Tanzanie et… au Zimbabwe début mars. Le magazine Jeune Afrique avait même révélé que l’ancien président congolais avait dîné avec son homologue zimbabwéen Emmerson Mnagagwa. Au sein du renseignement militaire, on se demande si « l’accueil » de John Numbi et de ses hommes n’a pas été négocié lors de cette rencontre. D’autant que les relations entre Joseph Kabila et le Zimbabwe s’étaient fortement resserrée depuis 2018.
Christophe Rigaud – Afrikarabia
Au Congo RD il n’existe pas des hommes d’Etat, pour peu qu’un congolais ait une parcelle de pouvoir, il pense à jouir d’abord , ensuite à pérenniser la jouissance au prix du sang de ses compatriotes! La leçon des années de Mobutu n’a pas été tiré, nous connaissons les NGUZ et les bilulu, NGBANDA et les hiboux, ATUNDU et les véhicules pajeros etc..
Ces gens ne voulaient pas de la démocratie prônée par l’UDPS depuis 1982, et on sait comment ils avaient manœuvré pour écarter l’UDPS de la gestion du pays et surtout le feu E. Thsisekedi, voire avec la complicité des évêques catholiques…L’histoire se répète au pays de Lumumba ! Ces deux sbires de J.Kabila pensaient être éternels mais Dieu en a décidé autrement en suscitant un autre Tshisekedi, plus coriace que son père avec une main de fer dans un gant de velours. F.A Tshisekedi est un redoutable prédateur sous un faux air de mollusque, en réalité un crocodile, très patient et dès qu’il se lance il n’y a plus possibilité d’échapper à l’étreinte de ses mâchoires, ces deux personnages l’ont compris bien tard,et malheureusement même leur mentor Kabila a laissé ces gens se perdre dans leurs propres turpides, un peu comme des macaques !La roue tourne, chacun aura son tour, ne fais pas autrui à ce tu ne veux pas qu’on te fasses dit-on.
Tout à fait d’accord que la leçon des années de Mobutu et de Laurent Désiré Kabila n’a pas été tirée. Pas de surprise car nous avons affaire à des godillots, des ripoux, des soudards, Qu’est ce qu ‘il faut attendre des Généraux d’opérette comme Numbi, Nkundabwatere, Makenga…. Le pays va mal, on trouve des imposteurs dans toutes les secteurs et couches de la société congolaise. Religion, Journalisme, Médécine,, Politique. Par exemple, au RDC, on paye les journalistes pour se faire inviter dans leurs émissions/ programmes, on paye les militants des partis politiques pour les mobiliser, on paye les agents du département de la ressource humaine pour obtenir un emploi, on paye les médécins pour se faire soigner…etc.. … Sans mentioner que le peuple congolais est d’une façon générale làche, Alain Atundu se la coule douce à Kinshasa, quand on sait qu’il a ordonné la torture contre certains hommes politiques du régime actuel. Dautres tortionaires comme les têtes pensantes du RCD Nyarugabo, Mende, Tambwe, » Makanika », Ruberwa, Makila.. se pavanent dans la capitale Kinshasa sans être inquietés .Un pays de fous, qui a eu un imposteur « Joseph Kabila Kabange, un Rwando-Tanzanien Tutsi à la tête du pays pendant 20 ans. Un pays de contraste qui écarte les érudits et les hommes / femmes de valeur dans la gestion du pays. Je souhaite que le peuple congolais accompagne les efforts du Président Fatshi dans ses réformes pour une justice indépendante, une armée républicaine, un IGF fort, une campagne anti-corruption…