Le leader du Mouvement pour le renouveau démocratique et le développement (MRD) ne croit pas dans la lutte contre le chômage annoncée par le nouveau gouvernement djiboutien alors que la situation économique continue de se dégrader.
Afrikarabia : Après la réélection du président Guelleh en avril dernier, un nouveau gouvernement a été mis en place avec des ministres renouvelés et un mot d’ordre : la lutte contre le chômage. Croyez-vous à un changement de politique du président Ismaïl Omar Guelleh ?
Daher Ahmed Farah : Je n’y crois pas du tout. Le problème de Djibouti n’est pas un problème d’homme mais de système. Aussi longtemps que les méthodes seront les mêmes, il n’y aura pas d’espoir de changement. Il faut de profondes réformes démocratiques et l’instauration d’une bonne gouvernance. Pour nous, il n’y a pas de changement, c’est seulement de la poudre aux yeux.
Afrikarabia : Le situation économique se dégrade fortement à Djibouti. Le chômage touche plus de 60% de la population et la dette explose. Le président Guelleh peut-il tenir les 5 prochaines années ?
Daher Ahmed Farah : La situation est intenable. Le Fond monétaire international (FMI) vient de tirer la sonnette d’alarme en affirmant qu’en 2017-2018, la dette atteindra 80% du PIB. Tous les indicateurs internationaux sont au rouge : que ce soit l’indice de développement humain (IDH), la situation de la liberté de la presse, le Doing business… Djibouti n’est pas un pays où il fait bon faire des affaires. Je vois mal comment avec cet immobilisme, la situation s’améliorera.
Afrikarabia : Ismaïl Omar Guelleh a encore des soutiens, notamment du côté des investisseurs chinois ?
Daher Ahmed Farah : Le régime d’endette auprès des Chinois. Mais la Chine sait parfaitement ce qu’elle fait. Elle voit bien que le pouvoir ne pourra pas rembourser la dette et se rabattra alors sur les actifs et en prendra le contrôle. La Chine finance déjà les chemins de fer, le port et même l’adduction d’eau. C’est pour cela que j’appelle les investisseurs chinois à être vigilants auprès de ce régime auquel ils prêtent tant. La Chine doit se poser la question du remboursement.
Afrikarabia : Votre parti avait appelé à boycotter l’élection présidentielle d’avril, regrettez-vous ce choix ?
Daher Ahmed Farah : Ismaïl Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, n’a pas été réélu, il s’est auto-reconduit. Nous avons appelé au boycott devant l’absence de toute transparence du processus électorale et devant le refus du régime de mettre en oeuvre l’accord-cadre de 2014 qui exigeait la mise en place d’une commission électorale indépendante. Nous ne regrettons absolument pas cet appel au boycott qui a été largement suivi par les Djiboutiens qui sont restés chez eux le jour du scrutin. Le taux de participation n’a pas dépassé les 20%, ce qui ôte toute légitimité au scrutin et au président Guelleh.
Afrikarabia : Où en est l’Union pour le Salut National (USN), la plateforme de l’opposition qui avait pourtant appelé à participer au scrutin ?
Daher Ahmed Farah : L’USN n’était pas sur la même ligne que le MRD. Dès 2015, nous étions d’accord pour appeler ensemble au boycott. Certains ont changé d’avis… c’est de leur responsabilité. Aujourd’hui, il faut tirer les leçons de cette expérience politique et repartir sur de nouvelles bases pour que l’opposition soit de nouveau crédible.
Afrikarabia : L’opposition est donc à reconstruire ?
Daher Ahmed Farah : L’USN était un rassemblement de l’opposition, mais un rassemblement hétéroclite avec des parcours et des histoires politiques différentes… et aux motivations diverses. L’opposition doit être plus solide et nous y travaillons. Nous sommes effectivement aujourd’hui en pleine recomposition de l’opposition.
Afrikarabia : Cela veut dire que le MRD va reprendre plus de liberté ?
Daher Ahmed Farah : Le MRD est le principal parti d’opposition, mais aussi le plus ancien. Nous avons toujours privilégié l’unité de l’opposition, mais si elle n’est pas efficace, cela n’a aucun sens.
Afrikarabia : Avant les élections, une forte répression s’était abattue sur l’opposition. En décembre 2015, une violente opération de police avait fait de nombreuses victimes. Où en est-on de la répression depuis la réélection du président Guelleh ?
Daher Ahmed Farah : Le sang a beaucoup coulé le 21 décembre 2015 et nous a rappelé que le régime n’avait pas changé. La situation est toujours verrouillée : l’opposition n’a pas le droit de citer, aucun parti politique ne peut mener librement ses activités, aucun opposant ne peut se déplacer à l’intérieur du pays, aucun meeting de l’opposition ne peut se tenir, mes propres véhicules ont été confisquées à Djibouti… Le régime n’a pas relâché sa répression sur les démocrates.
Propos recueillis par Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Non seulment jadmire mais il dit vtaiment la realiter de mon pays nous marchons dans un endroit illisioner desert au quel le parti du pouvoir n ont rien a prevu non seulement le pays le jeune et ils n ont aucun programme qu’ une famille royale gouverne aussi longtemps que possible
Djibouti un sombre. ..
Les jeunes n’ont aucun espoir
c’est là ou les étrangers ont le
priorité que les citoyens ……
Ou les expériences est sous
le signe des clanique et ça c’est le
système politique du régime. ..
aujourd’hui les jeunes donnent
leur demande au politiques de MRD
nôtres espoir politique est de soutenir le leader Daher Ahmed farah