L’ancien gouverneur est convoqué lundi 9 mai par le procureur de Lubumbashi. Kinshasa l’accuse d’avoir recruté des mercenaires et compte bien affaiblir ce rival de Joseph Kabila.
Déclaré le 4 mai dernier candidat à la présidentielle, Moîse Katumbi se retrouvera devant le procureur cinq jours plus tard. Hasard ou coïncidence ? Hasard certainement pas. Kinshasa continue ses tentatives d’intimidations contre l’ancien gouverneur du Katanga, possible rival du président Joseph Kabila dont il a été un fidèle allié avant de passer dans l’opposition – voir notre article. Dernier épisode en date : « l’affaire des mercenaires ». A peine sa candidature à la présidentielle dévoilée, Kinshasa accuse Katumbi d’avoir recruté des mercenaires américains pour « tenter de déstabiliser les institutions. » Quatre gardes du corps de l’ex-gouverneur, dont un américain, ont récemment été interpellés par la police congolaise. Mais très rapidement, l’ambassade des Etats-unis à Kinshasa a démenti les « fausses allégations » du ministre congolais de la justice, confirmant que leur concitoyen était entré légalement en RDC.
Katumbi « convoqué »
La situation se gâte jeudi matin lorsque Moïse Katumbi affirme que la police congolaise encercle sa résidence dans le but de l’arrêter. Les jeeps de la police et des services de renseignements quitteront les lieux avec l’arrivée des casques bleus de la Monusco. Kinshasa affirme alors que Katumbi « raconte des histoires » et que si la justice doit l’entendre, il recevra une convocation. C’est visiblement chose faite le lendemain, où les autorités congolaises déclarent avoir envoyé une lettre pour entendre l’ex-gouverneur samedi matin. A partir de là, les versions divergent puisque Katumbi affirme ne pas avoir reçu à la première « invitation ». La seconde missive, que l’ex-gouverneur a bien reçu cette fois, se transformera en « convocation » devant le parquet de Lubumbashi ce lundi 9 mai à 9h00. Moïse Katumbi a indiqué qu’il s’ y rendrait.
Stratégie d’affaiblissement
Mais l’acharnement et les tentatives d’intimidations à répétition inquiètent le tout nouveau candidat à la présidentielle. Pour preuve, il s’est rendu au consulat de Belgique de Lubumbashi samedi matin alors que sa ferme des environs était perquisitionnée pour y traquer des armes (sans succès). Didier Reynders, le patron de la diplomatie belge s’est fendu d’un coup de fil au Premier ministre Matata Ponyo pour s’assurer que les procédures judiciaires soient « régulières » à l’encontre de l’ex-gouverneur. Jusqu’où ces opérations d’intimidations vont-elles s’arrêter ? Certaines craignent l’arrestation de Katumbi. D’autres y voient une stratégie de « blocage » et « d’affaiblissement » du candidat Katumbi qui doit se lancer dans une tournée nationale pour battre campagne. Avec les arrestations arbitraires de ses proches, les interdictions à son avion de se déplacer, les affaires judiciaires… le pouvoir tente de « neutraliser » le candidat… au risque de le renforcer et d’en faire un nouveau « martyr » de l’opposition. La stratégie est risquée, mais Joseph Kabila, qui tente de s’accrocher au pouvoir après 2016, a-t-il encore le choix ?
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
L’objectif c’est perdre le tps afin de justifier le glissement tant convoité par le pouvoir.
L heure de Kabila a sonné.
Les signaux sont allumés. …
Moise Katumbi et Joseph Kabila sont les oiseaux de même plumage. Seuls les aveugles donnent de l’importance à ce monsieur Katumbi. Un commerçant prêt a offrir le pays aux plus offrants si une fois il devenait président de la RDC. La majorité de congolais ne sont plus dupes ils comprennent ce manœuvre qui chercher a crédibiliser ce fameux illettré de Katumbi auprès de la communauté internationale comme un remplaçant valable de Kabila. Les congolais de la RDC doivent mettre fin a cette aventure créée pour leur endormir de plus. Les gens comme Freddy Matungulu sont plus valables que ce soit disant Moise Katumbi alias Soriano