Les députés congolais ont adopté le 9 janvier la loi faisant passer la République démocratique du Congo (RDC) de 11 à 26 provinces. Un découpage qui passe mal dans certaines provinces.
Inscrite dans la Constitution de 2006, mais jamais appliquée, la loi fixant les nouvelles limites territoriales des provinces congolaises vient d’être votée le 9 janvier 2015 à l’Assemblée nationale. La République démocratique du Congo se trouve donc redécoupée. La loi fait passer la RDC de 11 à 25 provinces plus Kinshasa. Au total : 26 nouvelles entités administratives qui font débats.
Une lente mise en place
La liste des 26 provinces constitue en fait un quasi retour au découpage du Congo de 1963 avec ses 26 « provincettes ». Les 26 territoires sont les suivants : Bas-Uele, Equateur, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Haut-Uele, Ituri, Kasaï, Kasaï Oriental, Kongo Central, Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Kasaï Central, Mai-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tanganyika, Tshopo et Tshuapa. Deux étapes sont prévues dans le calendrier de mise en place de ces nouveaux territoires : une première concernera la capitale Kinshasa, et les quatre provinces dont les limites ne changent pas. Les autres provinces seront installées dans un deuxième temps. Aucun calendrier précis n’a été indiqué.
Le Katanga réticent
Le redécoupage, ou « charcutage » pour les plus hostiles au projet, suscite de nombreuses réticences dans les provinces. Si l’intention de rapprocher les administrations des populations est bonne dans un pays grand comme cinq fois la France, la loi passe mal, notamment au Katanga. Le président de l’assemblée provinciale de la riche province minière, Gabriel Kyungu, a déclaré le 31 décembre dernier, que ce découpage était « boudé par les Katangais ».Il faut dire que cette province, grande exportatrice de cuivre, sera coupée en quatre nouvelles provinces : Haut-Lomami, Haut-Katanga, Lualaba et Tanganyika – voir notre article.
Polémiques sur les chefs-lieux
Vient ensuite la question des nouveaux chefs-lieux de ces provinces. Au Katanga toujours, la ville de Kolwezi pose problème. Sera-t-elle le chef-lieu du Haut Lomami ou du Haut-Katanga ? Les notables locaux ne sont évidemment pas d’accord sur la question. La nouvelle province de Sankuru, aujourd’hui intégrée au Maniema, fait aussi polémique. Le chef-lieu inscrit dans la loi est la ville de Lusambo, mais Lodja a la préférence de certains élus. Pour le moment, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, temporise et promet un accord prochain. Le redécoupage du Congo, consistera donc un long feuilleton administratif… et politique.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
je suis personnellement content parce que il va permettre le controle des coins et recoins finalement le devellopement des provinces.