L’opposition congolaise a rendu hommage ce jeudi à Etienne Tshisekedi, un an après sa mort. Son fantôme plane encore sur la vie politique et laisse orpheline une opposition toujours en quête de leadership.
Un an déjà. Et la disparition de l’opposant historique semble n’avoir toujours pas été digérée par les Congolais. Il faut dire qu’un an après son décès à Bruxelles, le corps d’Etienne Tshisekedi n’a toujours pas été rapatrié au Congo. Ses futurs obsèques font l’objet d’une bataille croquignolesque entre la famille d’Étienne Tshisekedi, qui accuse le pouvoir de Kinshasa d’interdire son inhumation au pays, et les autorités congolaises qui dénoncent l’instrumentalisation politique du retour de la dépouille. Un an après le décès du « sphinx de Limete », les Congolais n’ont toujours pas pu enterrer l’opposant historique. La dépouille d’Etienne Tshisekedi attend son impossible retour dans un funérarium de Bruxelles.
La disparition de l’éternel opposant, a également fait une deuxième victime : l’UDPS, son propre parti, et par ricochet, l’ensemble de l’opposition congolaise. Le décès d’Etienne Tshisekedi a laissé l’opposition désemparée : l’UDPS apparaît plus divisée que jamais et le parti n’arrive plus à mobiliser seul dans la rue. Etienne Tshisekedi était sans doute le seul homme politique congolais à pouvoir faire descendre les foules. On se souvient de son retour triomphal pour les élections de 2011, mais aussi en juillet 2016, après deux ans passés en exil médical en Belgique.
Une oeuvre inachevée
Mais depuis sa mort, aucun opposant n’a pu remobiliser la rue comme lui. Et c’est désormais l’Eglise catholique qui a comblé le vide et pris le relais de la contestation populaire. Au charisme d’Etienne Tshisekedi, c’est désormais celui du cardinal Laurent Monsengwo qui redonne espoir aux opposants congolais.
Aujourd’hui, le parti s’est de nouveau divisé avec le départ d’un ancien compagnon de route d’Etienne Tshisekedi, Bruno Tshibala, qui a accepté d’être le Premier ministre de Joseph Kabila en avril 2017. Une nouvelle trahison, après une longue série de débauchage, qui coupe l’UDPS en deux : l’aile Limete de Félix Tshisekedi et l’aile Tshibala du Premier ministre. La justice congolaise n’a pas pu trancher entre les deux branches du parti. Mais l’UDPS « légitimiste », de Félix Tshisekedi, qui n’a pas tenu de congrès depuis plusieurs années, devrait en tenir un courant février, afin d’entamer (enfin) sa reconstruction.
Etienne Tshisekedi laisse donc une oeuvre inachevée derrière lui. Intransigeant, interdisant à ses députés de siéger à l’Assemblée nationale depuis la réélection contestée de 2011, l’opposant historique s’est peu à peu muré dans un irrédentisme qui a fini par l’isolé. Mais sa principale erreur est sans doute de ne pas avoir su préparer sa succession et d’avoir cédé aux sirènes familiales pour finalement imposer à la dernière minute son fils Félix.
L’heure des choix pour Félix
Avec un parti affaibli et maintenant déserté, le fils d’Etienne Tshisekedi peine à imposer son leadership. Sans charisme, en retrait, il se rapproche de l’homme d’affaires Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle, mais actuellement coincé en exil en Europe. Le duo improbable tient bon pour le moment, mais viendra sans doute l’heure des choix à l’approche de la prochaine présidentielle. Et cette question : Félix Tshisekedi sera-t-il candidat à la présidentielle ou jouera-t-il la carte du « ticket » avec Katumbi ?
Si l’icône emblématique d’Etienne Tshisekedi bénéficie encore d’une formidable admiration pour ses combats passés, il reste bien peu de chose de son héritage politique. Reste son dernier fait d’arme politique : l’accord de la Saint-Sylvestre. Juste avant sa mort, Etienne Tshisekedi avait supervisé le compromis politique du 31 décembre 2016 avec la majorité. L’accord prévoyait la nomination d’un Premier ministre issu de l’opposition et des élections fin décembre 2017. Finalement, le nouveau Premier ministre a été contesté par l’UDPS, qui pensait sans doute que Joseph Kabila nommerait Félix Tshisekedi à ce poste, et les élections de décembre 2017 n’ont pas eu lieu et ont été repoussées à fin 2018. Mais de cet échec de l’accord de la Saint-Sylvestre, Etienne Tshisekedi n’en saura rien… il n’était déjà plus de ce monde.
Christophe RIGAUD Afrikarabia
POUR CEUX QUI SE LAMENTENT SUR LE VIDE POLITIQUE AU SEIN DE L’UDPS , QU’ILS APPRENNENT L’HISTOIRE DE CE PARTI ET LES RAISONS DE SES ÉCHECS SUCCESSIFS POUR LA CONQUÊTE DU POUVOIR DEPUIS MOBUTU DE TRISTE SOUVENIR JUSQU’A KANAMBE EN PASSANT PAR KABILA LE FAUX MAQUISARD . EN UN MOT : IMPERMÉABILITÉ A LA DÉMOCRATIE AU SEIN MÊME DU PARTI, ABSENCE DE DÉBAT INTERNE ET DONC D’UNE SEULE STRATÉGIE POUR LA CONQUÊTE DU POUVOIR.SEULE MOTIVATION : RÉCUPÉRER LE FAUTEUIL PRÉSIDENTIEL….PITOYABLE COMME BILAN POLITIQUE …
One est né leader, mais on ne devient pas leader.Les politiciens congolais declaraient tjrs qu’ils étaient autant qu’Etienne, mais aujourd’hui, la preuve est là, personne n’arrive à mobiliser mème 100 personnes.Eve Bazaiba, sortie de l’UDPS, revenqua le poste de Président de CNSA, le poste attribué à Etienne.
L’UDPS,malgré le depart de certains cadres avec Tshibala, reste tjr intacte. Je vs donne RDV au Congrès Extraordinaire, les délegués viendront de tous les coins de la RDC.Tshibala est parti avec quelques cadres mais pas avec le Parti.Moi, qui vous parle, j’avais decliné l’offre de Tshibala comme Conseiller Charger de securité exterieur et interieur à la primature.Donc, ce ne pas etonnant de constater se qui se passe ds le cabinet de Tshibala ceci traduit la traitrise.Ce que la base demande à Felix de se debasser de la peur et de la juissance ainsi que de la cupidité.