Deux anciens vice-présidents, ainsi que le patron du Sénat ont apporté leur soutien au dialogue politique initié par Joseph Kabila. Mais seule la présence de l’UDPS permettra de donner un semblant de légitimité à ce forum censé résoudre la crise électorale.
L’annonce d’un prochain dialogue national par le président Joseph Kabila continue d’agiter l’opposition congolaise. Censé « sauver » un processus électoral chancelant, le dialogue est surtout perçu par l’opposition comme l’ultime subterfuge du chef de l’Etat pour négocier son maintien au pouvoir au-delà du délai constitutionnel de décembre 2016. Deux des principales plateformes d’opposants au président congolais, la Dynamique de l’opposition (MLC, UNC, Ecidé… ) et le G7, composé des anciens frondeurs de la majorité, ont opposé une fin de non recevoir au forum de Joseph Kabila. Ils dénoncent un « coup d’Etat constitutionnel » d’un président qui cherche à « s’accrocher au pouvoir » en négociant une « nouvelle transition politique ».
Deux anciens vice-présidents ressuscités
Mais l’annonce de dialogue a également vu sortir les pro-dialogue de l’opposition. Cinq chefs de partis se sont positionnés vendredi 4 décembre pour soutenir le dialogue initié par le président congolais. Une sortie médiatique qui a exhumé deux anciens vice-présidents du « 1+4 » (1), complètement disparus des écrans radars depuis la fin de la transition politique de 2006. Azarias Ruberwa, du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et Arthur Z’Ahidi Ngoma des Forces du futur, ont appelé l’opposition à rejoindre le dialogue pour « fixer la tenue des élections dans le délai constitutionnel (…) dans un climat apaisé ». Aux côtés des deux anciens vice-présidents, on retrouve Steve Mbikayi du Parti travailliste (PT), Justin Bitakwira, un dissident de l’UNC et Mushi Bonane, ancien ministre de la recherche scientifique et député national.
Concertations bis ?
Quel poids politique donné à cette coalition pro-dialogue ? Une partie de la réponse se trouve dans les résultats des élections présidentielles de 2006 : Azarias Ruberwa obtenait 1,69% et Arthur Z’Ahidi Ngoma, 0,34%. Autant dire que le président Joseph Kabila devra trouver des opposants plus « représentatifs » pour donner un soupçon de crédibilité au dialogue national. Le chef de l’Etat pourra tout de même compter sur l’opposition républicaine (OR) du président du Sénat, Léon Kengo, qui a entériné sa participation au dialogue la semaine dernière. Mais Kengo est-il toujours dans l’opposition ? L’opposition républicaine possède en effet des ministres au sein du gouvernement d’Augustin Matata Ponyo après les Concertations nationales de 2013. Car il faut se souvenir que le président Kabila avait déjà tenté un premier « dialogue », appelé « concertations » après la chute de la rébellion du M23, alors que la crise électorale couvait déjà. Avec un bien maigre résultat. Certains observateurs craignent que le dialogue ne soit « qu’une session de rattrapage des Concertations ratées ».
L’UDPS au coeur du dialogue
Pour Joseph Kabila, la clé du dialogue se trouve donc dans les mains de l’UDPS de l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Seule la participation de ce parti donnerai une légitimité à ce forum. Mais l’UDPS a longtemps soufflé le chaud et le froid sur sa possible participation au dialogue. Il faut dire que cette stratégie est fortement contestée en interne. L’UDPS conditionne sa présence au dialogue à une « co-facilitation internationale » sous l’égide de l’ONU et au respect de la Constitution du président Kabila. Sur le premier point, Saïd Djinnit, l’envoyé spécial des Nations unies pour les Grands lacs, a fait son arrivée à Kinshasa mercredi dernier. Il notamment a rencontré les acteurs institutionnels, politiques, ainsi que la société civile et les représentants des Eglises. Une visite qui fait office de « premier signe d’ouverture » de la majorité présidentielle envers l’UDPS. Quant au respect de la Constitution… c’est silence radio du côté du Palais présidentiel. Même lors de son discours annonçant l’ouverture du dialogue à la télévision nationale, Joseph Kabila n’en a soufflé mot. La voie du dialogue est encore longue.
Christophe RIGAUD – Afriakrabia
(1) Gouvernement de transition de 2003 à 2007 composé d’un président (Joseph Kabila) et de quatre vice-présidents issus des groupes armés et de la société civile.
As-t-on besoin d’un dialogue pour avancer? Je crois que la Majorité Présidentielle le fait a dessein. La messe est déjà dite, tout a été mis en place pour obtenir proprement la prolongation,ceux qui vont y participer seront roulés comme des enfants. Mieux vaut ne pas y aller.
Kabla na que allé se le peuple congolais en paix. Il avait promis de qui te le pouvoir a la fin de son mandat. Comment on peut nogosie ,le départ d Kabila ? Dialogues d kio? Dns sais pays il ya trop des aventuriers. Il yi la conférence, souverain, il eu La conclaves . tout sas saprodui k la mort du congolais. Aujourd’hui dialogues d kio? Le manda est terminé il faut dégage. Sonvon le Congo. O.B.M.A . a tan tous le voleur est sais qui on détourner les bien est l’argent d la république. Il vont les restitué. Personnes nés échappera. Le Congo est devini un pays ou il Ya trop des mafia . .