L’affaire Chalupa préoccupe la délégation de l’Union européenne (UE) en République démocratique du Congo (RDC). L’opposant politique Pierre-Jacques Chalupa avait été condamné en octobre dernier à 4 ans de prison pour fausse attestation de nationalité congolaise. Selon l’UE, l’état de santé « préoccupant de l’ancien député nécessite une prise en charge médicale urgente« .
Dans un communiqué, la délégation de l’Union européenne a manifesté « sa profonde préoccupation sur la situation de Pierre-Jacques Chalupa« . Le président de l’ADD avait été condamné en octobre dernier à quatre ans d’emprisonnement pour détention d’une fausse attestation d’acquisition de la nationalité congolaise, d’une fausse carte d’électeur et d’un faux passeport congolais. Mais plusieurs ONG des droits de l’homme y voyaient un « acharnement » du pouvoir en place à Kinshasa pour « déstabiliser les opposants politiques » au président Joseph Kabila.
La délégation de l’Union européenne a rappelé qu’elle suivait « avec beaucoup d’attention le procès en appel le concernant devant la Cour Suprême de Justice« . L’Union européenne s’inquiète « en particulier du fait que la Cour n’a toujours pas statué sur la requête de mise en liberté provisoire de M. Chalupa, motivée par sa situation médicale« . La santé de l’ancien député congolais est en effet « préoccupante et nécessite une prise en charge médicale urgente qui ne peut être assurée en détention« , poursuit le communiqué. Concernant le procès en appel de Pierre-Jacques Chalupa, l’UE souhaite que son cas « soit traité rapidement, de manière indépendante et équitable« .
Commerçant né dans l’Est du Congo avant l’indépendance, de parents portugais et grecs, Pierre-Jacques Chalupa avait entamé il y a vingt ans sa naturalisation. Pour cela il avait d’ailleurs renoncé à la nationalité portugaise. L’opposant politique a toujours plaidé non coupable, qualifiant de non fondées les accusations du ministère public.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia