En pleine crise politique avec l’ancien chef de l’Etat, le président congolais a décidé de nommer un informateur pour identifier une nouvelle majorité au Parlement. En cas d’échec, Félix Tshisekedi n’exclut pas de dissoudre l’Assemblée nationale.
Une nouvelle majorité ou la dissolution. C’est l’alternative qu’a présenté le président Félix Tshisekedi lors d’une allocution, ce dimanche, sur les ondes de la télévision nationale. Après trois semaines de consultations avec les représentants des forces politiques et sociales du pays, le chef de l’Etat a décidé de mettre fin à l’étrange coalition qu’il entretenait avec le FCC de Joseph Kabila dont les désaccords paralysent les institutions congolaises depuis plusieurs mois.
Une nouvelle coalition pour un nouveau gouvernement
« Nous n’avons pas le droit de prendre en otage le devenir de notre Nation à cause de querelles politiciennes et de repositionnement. Je ne peux en conséquence me résoudre à demeurer dans le statu quo et l’immobilisme » a constaté Félix Tshisekedi dans son adresse à la Nation. Face au rejet de la coalition FCC-CACH, le président a décidé de nommer un « informateur » chargé d’identifier une nouvelle coalition « réunissant la majorité absolue des membres au sein de l’Assemblée Nationale ». Une nouvelle coalition qui devrait déboucher sur la composition d’un nouveau gouvernement, plus à même de porter le programme de Félix Tshisekedi.
Menace de dissolution
En cas d’échec et « de crise persistante », le président a clairement annoncé qu’il userait de ses prérogatives pour dissoudre l’Assemblée nationale et « vous demander cette majorité ». Pour Félix Tshisekedi, « le refus du Parlement de soutenir certaines initiatives du gouvernement » comme cela a été le cas lors de la prestation du serment de trois nouveaux membres de la Cour Constitutionnelle », a sans doute été le désaccord de trop qui a précipité la rupture avec le FCC.
Un affranchissement à petits pas
Dans la crise qui l’oppose au FCC de Joseph Kabila, Félix Tshisekedi poursuit sa politique de détricotage pour s’affranchir complètement de son encombrant partenaire. Il vient ce dimanche de lui signifier clairement que son accord de coalition est désormais rompu, puisque le FCC constitue « la raison principale du blocage actuel ». Mais Félix Tshisekedi avance à petits pas et les menaces sont progressives : d’abord un informateur, puis un nouveau gouvernement, et enfin si aucun accord n’est trouvé, la dissolution.
Une impossible nouvelle majorité ?
Pour l’instant, le déblocage de la crise se trouve encore entre les mains du FCC – voir notre article. Soit la plateforme pro-Kabila accepte de donner une marge de manoeuvre plus large au chef de l’Etat, notamment en acceptant un gouvernement plus en phase avec son programme, soit Félix Tshisekedi déclenchera la très risquée dissolution de l’Assemblée nationale. Reste maintenant à savoir comment Félix Tshisekedi et son informateur réussiront à trouver leur nouvelle majorité sachant qu’elle existe déjà. En pratiquant des débauchages comme le faisait son prédécesseur ? Alors que le FCC revendique 300 députés sur 500, il paraît difficile d’imaginer un nombre considérables d’élus tourner casaque, dans une pratique que dénonçait Félix Tshisekedi lui-même lorsqu’il était dans l’opposition.
Le gouvernement Ilunga a vécu
Plusieurs noms circulent autour de la personnalité pressentie pour endosser le rôle d’informateur. On parle de Jean-Pierre Bemba ou de Moïse Katumbi. Mais une personnalité plus consensuelle, moins marquée politiquement et davantage capable de dialoguer avec le FCC pourrait émerger. La fenêtre de tir reste étroite pour Félix Tshisekedi. Il n’est pas sûr que le Premier ministre accepte la démission de son gouvernement puisque la majorité à l’Assemblée n’a pas bougé. Le président devrait s’appuyer sur la rupture de l’accord de coalition pour justifier un changement d’exécutif. Sept mois avaient été nécessaires pour s’accorder sur le nom de Sylvestre Ilunga. On se demande alors combien la formation d’un nouveau gouvernement pourrait prendre dans ce contexte ?
Le duel Tshisekedi-Kabila n’est pas terminé
Après son discours de dimanche, le plus difficile reste à faire pour Félix Tshisekedi : passer à l’action en espérant qu’il n’aura pas à dissoudre l’Assemblée nationale. Un scénario très risqué alors que l’argent manque pour organiser de nouvelles élections et que la CENI, toujours sans nouveau président, attend toujours son indispensable réforme. En attendant, la crise politique semble bien installée au Congo et le duel Tshisekedi-Kabila est loin d’avoir trouvé son épilogue. La présidentielle de 2023 se rapproche à grand pas, et les partisans de Joseph Kabila espèrent toujours voir revenir leur champion à la présidence.
Christophe Rigaud – Afrikarabia
Excellent discours mon Président Fatshi, Bravo, Kudos Way to go..
En ce qui me concerne, je vois d’un bon oeil toute action qui tendrait à diminuer l’influence maléfique des godillots FCC et leur autorité morale, l’imposteur Rwando-Tanzanien Hyppolite Kanambe aka » Joseph Kabila Kabange: qu’il aille au diable, ce fossoyeur de la RDC. La question est la suivante; quel est ce péché que le peuple congolais a commis pour avoir des dirigeants médiocres, voleurs, aventurieux et sanguinaires comme Boshab, Shadari, Néhemie, Ruberwa, Makila, Tshibala, Tambwe,Mende, Ilunkamba, Mabunda, Nzekuye, Zoé, Dada Hildengonde Janet etc…. Let pray for DRC
C’est Felix et l’UDPS qui sont a la base de cette situation il ne respecte pas ses engagements il a fait un coup d’etat institutionel donc il faut s’attendre a un coup d’etat militaire car cette situation ne peut pas durer 3 ans NON. Regarde cet acharnement contre l’assemblee nationale pour obtenir dessesperement la majorite par Felix c’est de la folie .Felix est aux abois
Si j’étais croyant, j’aurais dit beatement que ce qui nous arrive avec ce changement de cap en marche de Tshisekedi est une bénédiction de Dieu ou quelque chose de ce tonneau. Je ne le suis pas et rend donc ses mérites à Tshisekedi qui instruit de toutes ses expériences et influences et devant la difficulté de sa tâche surtout en ce moment de fortes tensions au sommet de l’État a appris à jouer plus juste. Ce n’était pas acquis et bravo à lui d’avoir enfin pris tout son courage de rejeter officiellement son partenariat nuisible source d’immobilisme interdit et coupable de nombreux crimes au pays depuis au moins deux décennies. N’empêche que commence pour Tshisekedi une preuve effective de son statut d’ancien ‘combattant’ : d’abord convaincre les élus qui hier ne l’avaient pas choisi de se reporter sur lui. Il lui faut democratiser son duel avec ‘JK’ pour en faire un combat démocratique et républicain face aux parties adverses qui en ont fait une bataille pour que leur autorité morale revienne au pouvoir comme elle le souhaite. Avec mon seul bon sens je me dis que le président n’aurait pas tort d’exiger une restructuration de l’Exécutif après la rupture de l’accord de coalition avec ses anciens partenaires comme je me demande si hier la nomination contestée des juges à la CC n’est pas aussi un acte contestataire du gouvernement en général qui a aussi à sa charge la Justice et qui aurait déjà justifié de la crise entre le Président et son gouvernement, entre l’Exécutif et le Législatif d’un Parlement qui lui est ici hostile dans sa contestation des actes du PR. Passons…
Avec l’arthimetrique elementaire au Parlement une nouvelle majorité suppose des départs significatifs du Fcc vers le nouveau camp presidentiel, départs volontaires ou débauchages moralement contestables. La nouvelle majorité devant partir de quelques 100 députés acquis vers les 251 nécessaires n’est donc pas acquise. Tshisekedi et son équipe ont donc du travail mais on peut espérer que la dynamique contestataire en cours peut leur servir. Le PR est après tout la seule institution à s’arroger constitutionnellement le droit d’user du peuple en lui demandant une majorité. En effet il faut ne pas vouloir ou pouvoir voir pour ne pas faire le constat d’une majorité actuelle en peine, effritee..
Il y’a aussi dans la balance la CI dont l’interférence souterraine souvent équivoque sinon hypocrite exige un dialogue entre les deux protagonistes, en vue, dit-elle, de la paix et de la stabilité du pays. Personne ne peut ne pas souscrire a cette généreuse intention mais elle n’en pose pas moins un problème de fond : dans quelle mesure les souhaits de l’Onu avec sa Monusco, de l’UE, de l’UA et même la SDC avec ses puissances régionales ne sont-ils pas ceux d’un consensus mou qui ne peut assurer durablement la stabilité. C’est dire qu’il n’est pas acquis que le bon voeu de dialogue ne serve pas que l’ordre mondial du ‘silence des cimetières’ au profit d’une cessation éphémère des tensions sans tamiser les raisons effectives
des conflits qui existent bien.
Comment Tshisekedi va-t-il faire face à cette réalité pour refonder notre gouvernance qui a aussi besoin de souveraineté pour être en phase avec les conditions du pays.? L’Est du pays continue de vivre dans l’insécurité au Nord Kivu à Masisi et à Beni comme en Ituri et au Sud Kivu à Minembwe où des milices parmi lesquelles des etrangers rwandais et burundais continuent de donner la mort. Dans son adresse le Chef de l’État a fait peu cas de cette actualité et des solutions qu’elle appelle comme la prise en compte du Mapping de l’Onu et du Tribunal Pénal International pour le Congo.
Problèmes internes de survie économique et sociale, de définition d’un modèle institutionnel plus adapté…, ingérences étrangères à gérer ; le chantier est immense pour Tshisekedi. Aura-t-il à ses côtés les ressources d’une expertise efficace et d’une détermination toujours renouvelée ?
Un atout majeur pour Tshisekedi dans son équipée pour l’autonomie dans sa fonction, c’est la très probable victoire de son camp à l’Assemblée Nationale. Une pétition contre son bureau à été actée, signée par 279 députés (29 de plus pour une majorité absolue à au moins 250 sur un hémicycle à 500). Déjà elle prive de principe la Présidente actuelle d’y présider. Un bureau provisoire composé du plus vieux et de deux plus jeunes est en place. Si demain la plénière prévue pour l’examen de plaintes aux membres de l’ancien bureau se déroule en ordre, un vote confirmera leur déchéance et un autre viendra très vite pour désigner un nouveau bureau.
Çà sera alors le début de la fin de l’ancienne majorité et le chemin pour la nouvelle majorité ; celle de l’union sacrée de la Nation ?
Tout n’est pas acquis notamment la confirmation de la conformité aux lois de tout cet exercice d’autant que les adversaires ne manquent d’arguments juridiques qu’ils vont continuer à opposer au camp présidentiel et des pétitionnaires : des points en cascade qui attesteraient de la « violation de la Constitution ».
Attendons la suite !
Et demain au Sénat car il y’a des murmures d’une motion de défiance contre Tambwe ?
Tshisekedi qui a détruit le ‘veau d’or’ et en voie d’être sacré au temple de Salomon ? Toutes les etoiles l’y mènent, a lui de ne pas se gourrer d’itinéraire…
Discours en RDC, rien de nouveau. Les jolis discours ne manquent pas en RDC. A mon sens le Président actuel conduit dangereusement le pays vers le chaos. Même s’il lui arrivait de dissoudre l’Assemblée Nationale, est il sûr de pouvoir faire élire des députés de son obédience? Commençons par l’Est du pays, dans les Kivu. Le retour de la sécurité annoncée avec pompe n’est pas au rendez vous ou sans doute arrive bientôt, dans un futur impossible.
A Bukavu la population ne lui pardonnera pas d’avoir mis en prison le meilleur élu de la RDC, Vital Kamerhe. L’évolution de ce dossier prouve à suffisance que VKamerhe est en prison sur instruction de Félix Tshisekedi. Déjà son silence coupable et complice le prouve à suffisance. En l’écartant il s’entoure des personnes qui l’induisent en erreur avec comme objectif de s’accrocher au pouvoir et piller en toute impunité ce que les anciens dirigeants ont laissés. Ce qui s’est passé à la douane de Kasumbalesa il y a peut le prouve à suffisance. Au niveau du FCC, je doute fort que JKK et sa famille politique qui ont géré le pays pendant 18 ans avec des racines solides dans l’armée, la sécurité et les autres services stratégiques du pays le laisseront faire. N’oublions pas aussi le deal dont ont parle tant ayant conduit JKabila à céder le pouvoir à Tshisekedi moyennant une « compensation » devenue hypothétique frisant l’INGRATITUDE. C’est cela une partie du décor déjà planté en RDCongo et la suite du scénario, Dieu seul sait. Mais l’avenir est sombre pour ce pays qui, par manque de dirigeants aura des difficultés à décoller. Certains Congolais disent que si VKamerhe était aux côtés de FTshisekedi, on n’en serait pas là du fait de son esprit de pacificateur incontestable. Il l’avait démontré dans le passé quand il fut Président de l’Assemblée Nationale. O Dieu, prend pitié de notre pauvre Congo.
C’est vraiment réducteur de présenter la partie Est du pays comme le fief du seul VKamerhe car nous avons beaucoup d’autres leaders d’opinion comme les jeunes de Lucha et Filimbi, le brave Muhindo Nzangi, Mbwisa, Bahati, le feu Lumbi, et tant d’autres.inconnus du grand public
C’est vrai que tout le monde reconnait l’intelligence et le talent de VKamerhe, par contre, c’est un homme, versatile, voleur et incohérent, le genre de politicien qui pillule au RDC, on n’en veut plus. Je suis prudent mais optimiste pour l’avenir du RDC si le Président Fatshi continue sur sa lancée
Il faut en finir une fois pour tout, avec la domination des cadres de RCD dans les grandes institutions du pays Ruberwa, Kanambe Commandant Hypo,Bizima, Nyarugabo, Hildegonde Jaynet, Muyumba, Tambwe, « Kikaya « Bisengimana……