Le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a rendu public ce mardi un rapport alarmant sur la dégradation de la situation politique, sécuritaire, et humanitaire en République démocratique du Congo (RDC).
Rien ne va plus au Congo. Les rapports sur les violations des droits de l’homme se suivent… et se ressemblent. Depuis la crise politique déclenchée par le président Joseph Kabila pour se maintenir au pouvoir alors que son dernier mandat a expiré depuis le 19 décembre 2016, le pays s’enfonce petit à petit dans le chaos. À la fin de l’année passée, un accord de partage du pouvoir avait pourtant été conclu, devant amener à la tenue d’élections avant la fin de l’année 2017, mais aucune élection n’est en vue. Selon Kate Gilmore, la Haut-Commissaire adjointe aux droits de l’Homme de l’ONU, « tout ce qui est advenu depuis l’accord du 31 décembre qui devait conduire à une stabilité politique et un plus grand respect des droits de l’homme était l’antithèse même des termes de cet accord ». Le pouvoir a continué de se murer dans une répression tous azimuts. « Une interdiction générale a été décrétée contre toute activité de l’opposition et de la société civile. Les autorités ont également continué à cibler, sans relâche, les opposants politiques, les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes » a souligné la Haut-Commissaire adjointe.
5.000 morts, 87 fosses communes
L’ONU a également dénoncé le refus de Kinshasa de libérer les prisonniers politiques, malgré la « décrispation politique » signée le 31 décembre 2016. « Au contraire, explique Kate Gilmore, au cours des douze mois écoulés, le nombre de prisonniers politiques et d’opinion a triplé, passant de 50 à 150 ». Les violences dans les Kasaï, qui secouent le centre du pays depuis l’été 2016, inquiètent particulièrement le Conseil qui dénonce « l’une des pires crises des droits de l’Homme dans le monde ». Les Nations unies ont revu à la hausse le bilan des violences entre miliciens Kamuina Nsapu et forces de sécurité congolaises, estimant que 5.000 personnes ont été tués, entraînant le déplacement de 1,6 million de réfugiés. En cause, selon le patron des casques bleus au Congo (Monusco) Maman Sidikou, « l’usage disproportionnée de la force » et le fait que l’armée congolaise cible délibérément les civils : « Il n’y a pas de solution militaire à la crise dans le Kasaï et il faut mettre fin à la violence. Rien ne peut justifier la tragédie humaine qui se déroule sous nos yeux ». 87 fosses communes ont été découvertes dans la région et 100 villages ont été détruits selon l’ONU, qui demande à Kinshasa « de continuer de collaborer avec les experts internationaux en charge des enquêtes sur les assassinats dans le Kasaï ».
Des élections « sans ingérences étrangères »
Visiblement, les autorités congolaises continuent de minimiser la dramatique descente aux enfers des Kasaï, des provinces jugées plutôt calmes, mais qui restent les principaux fiefs de l’opposition congolaise. Plusieurs experts estiment que ce conflit, « mal géré par Kinshasa », et qui a « dérapé », sert essentiellement la majorité présidentielle au pouvoir. Ce qui lui permet d’opérer une « reprise en main de ces provinces rebelles », en même temps que de retarder volontairement le processus électoral. Car à la suite de ces violences, l’enrôlement des électeurs dans ces provinces a repoussé de plusieurs mois la mise à jour du fichier électoral. Selon Marie-Ange Mushobekwa, la ministre congolaise des Droits humains, le rapport de l’ONU donne « l’impression qu’il n’y a plus d’espace pour respirer en RDC », et pourtant, « on y respire, on exerce des activités économiques, les enfants vont à l’école, les ONG y exercent leurs activités, et même près de six cents partis politiques et une soixantaine de chaînes de télévision fonctionnent en toute liberté. » Sur la crise des Kasaï, la ministre s’est engagée à ce que des experts internationaux puissent venir enquêter en RDC. Et concernant les élections, Marie-Ange Mushobekwa, a estimé qu’elles « auront bel et bien lieu (…) mais sans interférences étrangères ». Ce qui veut dire en clair, qu’il faudra être encore patient avant voir se tenir des élections au Congo?
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Mr Christophe Rigaud, a quand remonte votre dernier sejour en Rep Dem du Congo??? Vous ecrivez des articles tout en Restant loin, tres loin de votre cible et vous vous autoproclammez « specialiste de l’Afrique Centrale et de la RDCongo ». Votre unique source d’information ce sont les sites internets biaises et autres rapports tronques bases sur des rumeurs et racontards.
PJ, le rapport du Conseil des Droits de l’Homme des NU est tronqué, basé sur des rumeurs et des racontards? Ce rapport est la compilation de témoignages de première main de l’ensemble du territoire congolais. Je crains que ce soit plutôt vous qui devez descendre de votre tour d’ivoire de Kinshasa pour vous rendre compte de la réalité que nous vivons tous les jours à l’intérieur du pays.
Je lis souvent Mr C. Rigaud.
Quand bien meme il est a distance, il est objectif et informant.
Mais toi compatriote qui est sur les lieux n informe pas ou dementit ce que C Rigaud ecrit.
I like and read often what C Rigaud write.
My complaint for my compatriote is that, instead of demeaning C Rigaud, you better write
Better information so that we can run from C Rigaud and start reading your columns.
Let’s be constructive than negative.