Un rapport des Nations unies accuse la Police congolaise d’exactions et de meurtre dans sa lutte contre la délinquance à Kinshasa. L’ONU comptabilise 9 exécutions sommaires et 32 disparitions forcées.
La Police congolaise a-t-elle eu la main lourde lors de ses opérations anti-délinquance à Kinshasa ? Le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme (BCNUDH) répond par l’affirmative dans un rapport sur les violations des droits de l’homme pendant l’opération « Likofi » entre le 15 novembre 2013 et le 15 février 2014. Pendant les trois mois de « chasse aux Kulunas », ces jeunes délinquants qui font régner la terreur dans la capitale, l’ONU a recensé 9 exécutions sommaires et 32 disparitions forcées. Plus inquiétant encore, le BCNUDH estime que le nombre de victimes de l’opération « Likofi » pourrait être beaucoup plus élevé – télécharger le rapport complet de l’ONU ici
Des agents de police portant des cagoules
Le rapport du BCNUDH est particulièrement accablant pour la Police congolaise. L’ONU accuse la police « d’exécutions sommaires et extrajudiciaires à l’encontre d’au moins neuf hommes, dont un mineur, dans plusieurs communes de la ville de Kinshasa, à savoir Bumbu, Selembao, Limete, Ngiri-Ngiri, Ngaliema, Lingwala et Kalamu, entre les 19 et 27 novembre 2013 ». « Parmi ces victimes, affirme le BCNUDH, nous avons pu identifier des petits commerçants, un pêcheur, un jeune diplômé, un joueur de football, un menuisier et un travailleur dans une cabine téléphonique ». Les exécutions auraient été menées par des agents de la Police nationale congolaise (PNC), « portant des cagoules, certains munis d’armes à feu, et se déplaçant à bord de véhicules de type jeep sans plaque d’immatriculation ».
Des officiers impliqués ?
Les Nations-unies ont également documenté 32 cas de disparitions forcées, dont 3 mineurs. Selon les informations recueillies par le BCNUDH, « les agents de la police auraient été accompagnés d’indicateurs pour les aider à identifier les victimes ». Si la plupart des exactions ont été commises par des agent de la Police nationale congolaise, l’ONU accuse également plusieurs officiers d’être impliqués dans des exécutions extrajudiciaires et des disparitions. Dans la ligne de mire du rapport : le Groupe mobile d’intervention de Kinshasa-Est (GMI Kin-Est). Ces méthodes « musclées » ont été dénoncées rapidement par de nombreuses ONG, dès le lancement des opérations (voir notre article). Le 25 février 2014 à Kinshasa, le Ministre de l’Intérieur avait d’ailleurs reconnu que l’opération « Likofi » ne s’était pas déroulée sans accrocs et avait indiqué que « des criminels s’étaient parfois présentés sous le label de l’opération pour commettre des forfaits, dont des meurtres ». En conclusion de son rapport l’ONU demande aux autorités de mener des enquêtes « promptes, indépendantes et crédibles ». Le BCNUDH recommande enfin aux forces de sécurité « de ne pas recourir à l’usage excessif de la force et de respecter les principes de base sur le recours à la force et l’utilisation d’armes à feu ».
Des méthodes contestées
S’il faut bien évidemment reconnaître les importants problèmes d’insécurité qui empoisonnent les Kinois et la violence extrême des « Kulunas », ce sont bien les méthodes employées par la Police congolaise qui font polémiques. Plusieurs ONG ont dénoncé l’impunité qui règne au sein de l’appareil sécuritaire congolais et les nombreux dérapages, notamment envers les opposants politiques, autre cible du régime de Kinshasa. Signe de la tension qui prévaut en République démocratique du Congo, le rapport de l’ONU a rapidement braqué le Ministre de l’Intérieur contre le directeur du BCNUDH, Scott Campbell. Kinshasa a en effet demandé aux Nations-unies de rappeler son représentant, déclaré « persona non grata ». Richard Muyej, le Ministre de l’Intérieur congolais reproche au directeur du BCNUDH « ses prises de positions partisanes, de nature à compromettre la stabilité des institutions ». « Jamais rapport ne donna une information aussi malveillante que mensongère » a déclaré le Ministre lors d’une conférence de presse. Une chose est sûre, au-delà des bavures de la Police congolaise, ce « nettoyage » de Kinshasa est plutôt apprécié par les habitants, excédés par le banditisme urbain qui ronge la capitale. Mais n’y avait-il pas moyen d’utiliser d’autres méthodes ?
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Aux grands maux de grands remèdes, dit-on . Avec ces bandes, il ne faut pas y aller avec le dos de la cuillère. Quant à la répression politique, un film sud-africain l’i illustre bien: Tu touches à mon fauteuil, je te tue.
Où était le Mr quand le kuluneur opéré a kinshasa? Pas vraiment ici, il devrait être dans un café. Si le droit existe pour le criminel, il doit aussi existé pour les oppressés. S’ils ont le devoir de tué, je crois qu’ils ont aussi le droit d’être tué
Une fois n’est pas coutume, un rapport onusien ne rencontre pas l’assentiment de la majorité des Kinois (ordinaires). Fallait-il sortir un tel rapport, surtout en ce moment où des kuluna reviennent progressivement en ville avec des attaques armées d’une violence gravissime? Rien n’est moins sûr. Le BCNUDH doit faire son travail, sans doute, mais il aurait pu attendre de sortir ce rapport à un autre moment. Les méthodes qui font polémique semblent avoir été appréciées par nbre de Kinois pour l’efficacité. pour les bavures, même la police américaine pourtant mieux équipée et mieux entraînée et sensibilisée aux droits humains en commet régulièrement (exemples sont légion: Ferguson, Nouvelle Orléans, etc.). Ce rapport est une lanterne pour rappeler les limites dépassées et la nécessité de repenser les méthodes d’intervention. Peut-être qu’il faudrait aussi rappeler le contexte de l’époque où les Kuluna faisaient la loi dans la capitale, allant même jusqu’à amputer des éléments des forces de police de leurs membres supérieurs. ceci peut expliquer des bavures policières en face des kuluna réputés très dangereux et impitoyables. les agents de l’ordre pouvaient être sur les nerfs et, même inconsciemment, vouloir faire la « pédagogie » en neutralisant définitivement certains chefs de bande renommés.
Il y a tout de même une certaine légèreté dans le traitement de ce rapport par les autorités congolaises, la 1ère mouture envoyée le 2 juin au ministre de la justice n a été envoyé qu en septembre au ministre concerné (3 mois) soyons sérieux, est ce la bureaucratie ou le mauvais fonctionnement des institutions.
Dans sa réponse, le ministre Munej confirme que ce rapport n a pas été étudié comme il se devait. Ex: le rapport fait état d un mort dont la famille a expédiée le corps à la morgue de Kasangulu, le ministre lui répond que ses policiers n avaient aucune raison de transporter ce corps au Bas congo, qui a dit que ce sont les policiers , c est bien écrit que c est sa famille. Bref un manque de professionnalisme dans le chef de nos gouvernants
Il y a à cela deux ans que les NU avait publié un autre rapport de ce genre relatif aux massacres électoraux perpétré par la même police aux partisans du candidat numéro 11 lors des élections de Novembre 2011. Depuis 2012 date de la publication dudit rapport, les NU n’ont daigné traiter le dossier des victimes curieusement les criminels sont gratifiés en grade et en fonction tels que les généraux Kanyama et Banza cités dans l’ancien rapport. Et aujourd’hui, ce sont les mêmes personnes sont encore citées, malheur aux congolais. Une chose est sur que les NU ne vont rien faire comme les dirigeants congolais commencent à menacer les fonctionnaires des NU.
vous ne savez pas que ses bandits qui se transforment en kukuna, sont envoyaient par nos propres chefs en place pour faire peur à la population, c´est leur politique de terroriser la population par exactions meurtrières enfin qu´ils ne devoilent pas leurs secrets. un jours ses pauvres gens reclamerons leurs droits. aprés tout Congo yango eza ya biso nyoso, eza ya ba minasema kaka te
La problematique de la reforme de service de la police nationale Congoalaise s ‘impose car consideree comme un appui important au fonctionnement rationel d un Etat de droit, tel que prone le Gouvernement National actuel. Cette problematique neccessite des reponses appropriees et techniques surtout lors des interventions des agents de la policie. LEtat de droit repond a la formule « Nul n est au dessus de la loi ». Les tracasseries policieres en Republiques Democratiques du Congo sont au coeur des critiques et denonciations au jour le jour.Les agents de la police se comportent comme n ayant pas ete formes et instruits en la matiere, ou tout simplement par mauvaise education personnelle, et ou contre les instructiions professionnelles. La brutalite,la corruption, l abadon de poste, la mauvaise communication,les insterventions arbitraires,l’usage des balles reelles illegal, et autres mefaits, faible remuneration, instructions professionnelles permanentes et autres mefaits constituent cette problematique de l exercie des agents de police.
Pour ce faire, une reforme radicale s impose pour moderniser et retablir une policie qui soit civilisee et respectuese des droits et libertes des citoyens Congolais………