Ida Sawyer, chercheuse et spécialiste de la République démocratique du Congo (RDC) à Human Rights Watch (HRW), a été reconduite à la frontière après l’annulation de son visa le 20 janvier 2017. Ida Sawyer avait déjà été expulsée une première fois en août 2016 dans un contexte de vives tensions politique en RDC.
Le retour de la chercheuse spécialiste des droits de l’homme, Ida Sawyer, aura été de courte durée en République démocratique du Congo. Après une première expulsion à l’été 2016 – voir notre article – la chercheuse, revenue à Goma dans l’Est du pays le 13 janvier 2017, a été de nouveau reconduite à la frontière par les services d’immigration congolais le 20 janvier. Basée à Bruxelles après sa première expulsion, Ida Sawyer avait obtenu le 5 janvier un visa de trois mois à l’ambassade congolaise de Belgique. Un visa qui sera ensuite annulé deux semaines plus tard à Goma.
« Le fait de délivrer à Ida Sawyer un visa un jour et de le révoquer 15 jours plus tard remet en question l’engagement du gouvernement congolais à inverser le climat de répression qui règne dans le pays », s’indigne Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch (HRW). « Nous espérons que la situation sera rapidement résolue et qu’Ida Sawyer sera bientôt autorisée à retourner en RD Congo pour y mener ses travaux sans interférences. »
HRW affirme que « juste avant de franchir la frontière, des fonctionnaires de l’immigration ont remis à Ida Sawyer un document disant que son visa n’était pas en règle avec les conditions de son obtention. ». L’avocat de Human Rights Watch en RDC a adressé un courrier au directeur général des services de l’immigration le 21 janvier, demandant « à ce qu’Ida Sawyer soit autorisée à retourner en RD Congo. »
Cette expulsion intervient alors que la RDC peine à mettre en oeuvre l’accord de décembre entre le pouvoir et l’opposition, censé mettre fin à la crise politique congolaise. L’accord intervient après deux ans de fortes tensions politiques et de répression brutale, alors que le président Joseph Kabila cherche à se maintenir au pouvoir au-delà du terme des deux mandats autorisés par la Constitution. L’accord de la Saint-Sylvestre prévoit que les élections présidentielles auront lieu avant la fin de l’année 2017… mais pour l’heure la mise en place de l’accord achoppe encore sur le partage du pouvoir.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Le ridicule ne tue pas au Congo cette pauvre dame à le malheur de dire la vérité ce que les autorités en place ne supporte pas pour eux seule la rtnc et parole d’évangile