L’installation du nouveau bourgmestre de Minembwe, une commune du Sud-Kivu, a ranimé le sentiment anti-rwandais représenté par la communauté Banyamulenge, soupçonnée de vouloir s’approprier ce territoire au profit du Rwanda. Une polémique qu’analyse pour Afrikarabia Pierre Boisselet, coordonateur du Baromètre sécuritaire du Kivu.
Depuis ces dernières semaines, Minembwe, une commune du Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), est au cœur d’une controverse. L’installation de son nouveau bourgmestre le 28 septembre dernier a ravivé les craintes d’une « balkanisation » de la région par le Rwanda, et a divisé la classe politique politique congolaise. Au centre de la polémique, on trouve la communauté rwandophone Banyamulenge, majoritaire à Minembwe, accusée de vouloir créer un territoire autonome. La création de cette commune rurale et l’installation d’un maire Banyamulenge par un ministre, lui-même issu de cette communauté, a mis le feu au poudre. D’autant que depuis plusieurs mois, les violences redoublent dans la région entre milices Banyamulenge et groupes armés d’autres communautés.
Face au tollé suscité, le président Félix Tshisekedi a décidé d’annuler l’installation de la commune de Minembwe et de nommer une commission d’experts pour trancher. La polémique sur cette commune et la communauté qui l’habite véhicule de nombreux fantasmes et d’idées reçues. Décryptage avec Pierre Boisselet, le coordonateur du Baromètre sécuritaire du Kivu, qui documente et analyse les violences dans l’Est de la RDC.
Afrikarabia : Qui sont les Banyamulenge présents au Sud-Kivu ?
Pierre Boisselet : C’est une communauté installée sur les hauts plateaux du Sud-Kivu et dont l’activité principale était traditionnellement l’élevage. Le nom de Banyamulenge a été forgé dans les années 1970, notamment pour les différencier des autres communautés rwandophones vivant en RDC. Elle fait référence à un des lieux où elle était implantées : la colline de Mulenge. Ils parlent une langue, le Kinyamulenge, très proche des langues parlées au Rwanda et au Burundi. Il est difficile d’en estimer le nombre, mais les derniers chiffres qui datent des années 2000, parlent d’une fourchette assez large de 50.000 à 400.000 personnes. C’est une petite minorité à l’échelle du Sud-Kivu.
Afrikarabia : Est-il correct de parler de « communauté rwandophone » ou de « Tutsi Congolais » au sujet des Banyamulenge ?
Pierre Boisselet : Les deux expressions sont justes, dans la mesure où la langue qu’ils parlent est extrêmement proche du Kinyarwanda. Et la plupart d’entre eux se définissent comme Tutsi avec leur activité d’élevage.
Afrikarabia : Les Banyamulenge sont installés depuis combien de temps au Sud-Kivu ?
Pierre Boisselet : Il y a un consensus scientifique pour dire que cette communauté était déjà présente au moment de l’arrivée des colons au XIXe siècle. Mais si on remontait leur histoire, c’est une communauté qui venait très probablement du Rwanda et du Burundi. Ce ne sont pas du tout des immigrés de date récente comme on le suggère parfois.
Afrikarabia : Ils sont donc de nationalité congolaise ?
Pierre Boisselet : A l’indépendance, ils sont devenus « automatiquement » Congolais, comme les autres habitants de ce territoire. Mais dans les années 1980, sous Mobutu, des lois ont remis en cause leur « congolité ». L’actuelle Constitution de 2006 est ambigüe puisqu’elle dispose que : « est Congolais d’origine, toute personne appartenant aux groupes ethniques dont les personnes et le territoire constituaient ce qui est devenu le à l’indépendance. »
Restent qu’ils ont pour la plupart la nationalité. Si certains membres de la communauté se sont réfugiés au Rwanda, au Burundi ou même aux Etats-unis, ils y ont obtenu le statut de réfugiés en tant que Congolais.
Afrikarabia : Certains Congolais soupçonnent les Banyamulenge d’être une sorte de « cinquième colonne » au service du Rwanda pour « balkaniser » l’Est de la RDC au profit de son voisin. Est-ce une réalité ou un fantasme ?
Pierre Boisselet : Le qualificatif de « cinquième colonne », quand il est appliqué à une communauté entière, est forcément problématique. Il aboutit à jeter le soupçon sur ces personnes en fonction de leur origine. Comme tout groupe humain, les Banyamulenge ont des opinions ou des engagements très différents. Il y a de profondes divisions qui traversent cette communauté. Et parmi ces divisions, il y a justement l’attitude vis à vis du Rwanda.
Afrikarabia : Il y a toujours eu des connexions avec le Rwanda voisin ?
Pierre Boisselet : Dans les années 1980-1990, il y a pu avoir une forme de solidarité entre certains Banyamulenge et des réfugiés rwandais qui étaient présents un peu partout dans la région à l’époque. Et notamment parce qu’ils avaient des adversaires communs : Juvénal Habyarimana au Rwanda et puis, dans une certaine mesure, Mobutu au Zaïre à cause des lois sur la nationalité. Des combattants Banyamulenge sont allés se battre pour le Front patriotique rwandais (FPR), puis l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) et le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), des rébellions soutenues par le Rwanda présentes en RDC à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Mais il y a rapidement eu des divisions qui se sont exprimées. Certains combattants Banyamulenge se sont rebellés, estimant qu’on ne leur faisait pas assez de place au sein de ces mouvements. D’autres se sont rendus compte que cela dégradait les relations qu’ils avaient avec les autres communautés des hauts plateaux. Cette dégradation des relations entre les combattants banyamulenge et le gouvernement de Kigali a été visible particulièrement au moment de la rébellion du M23, elle aussi soutenue par le Rwanda. Quasiment aucun Banyamulenge n’a rejoint cette rébellion. Et parmi les officiers de l’armée congolaise qui combattaient le M23, on a même observé un nombre important de Banyamulenge, comme le général Jonas Padiri. On voit donc que cette relation est beaucoup plus complexe que certains ne le disent.
Afrikarabia : Depuis 2019, la région a connu un regain de violence entre communautés du Sud-Kivu. Qui sont les différents acteurs de ce conflit ?
Pierre Boisselet : Au niveau du Baromètre sécuritaire du Kivu, on essaie de recenser tous ces actes de violence. Il y a effectivement une dégradation assez nette depuis un an avec un nombre de civils tués qui a énormément augmenté. Concernant les belligérants, on peut distinguer quatre groupes principaux. Il y a d’abord un groupe armée qui s’appelle Gumino dont l’essentiel des membres est Banyamulenge, très actif depuis plusieurs années sur les hauts plateaux. Il y a ensuite un groupe Maï-Maï dirigé par Ebu-Ela, issu lui-même de la communauté Bembe. Il y a également un groupe qui se nomme Biloze Bishambuke, dont le leader est issu d’une autre communauté dite « autochtone », les Fuliru. Et il y a enfin un quatrième groupe, Twirwaneho, une milice d’autodéfense, issue de la communauté Banyamulenge et qui est montée en puissance plus récemment.
Afrikarabia : Quels sont les causes du conflit ?
Pierre Boisselet : Comme tous les groupes armés de l’Est du Congo, ce sont des gens qui prennent les armes en prétendant d’abord défendre leur communauté. Mais une fois qu’ils sont armés, ils ont tendance à utiliser ce pouvoir pour leurs propres intérêts : en taxant les populations pour leur assurer une « protection », mais aussi en pillant, en provoquant des kidnappings ou en vendant leur influence à une autorité locale. Ces groupes commettent des exactions et renforcent ainsi le sentiment d’insécurité des habitants qui sont incités en retour à soutenir les milices qui sont censées les défendre. On rentre alors dans un cercle de violence qui s’auto-entretient. Et ce sont bien évidemment les civils les premières victimes de ces violences.
A cela, il faut ajouter la dimension régionale du conflit. Les tensions entre le Burundi et le Rwanda sont extrêmement vives depuis la tentative de coup d’Etat de 2015 à Bujumbura au moins. Or les hauts-plateaux sont une zone stratégique que ces deux pays essaient de contrôler, notamment en s’alliant et en soutenant des groupes armés, congolais ou étrangers.
Afrikarabia : Comment comprendre la controverse sur la création de la commune rurale de Minembwe ?
Pierre Boisselet : D’un point de vue juridique c’est tout simplement une entité administrative locale de la RDC, rien de plus. C’est n’est pas un « Etat indépendant ». Pour revenir à la source de ces problèmes de territoire et d’entité administrative, il faut dire que les Banyamulenge sont grosso modo majoritaires dans la zone de Minembwe et aux alentours. Mais c’est une zone qui est divisée en trois territoires : Mwenga, Fizi et Uvira. Et si dans certaines zones les Banyamulenge sont majoritaires, ils ne le sont dans aucun territoire. Ce qui aboutit à les marginaliser dans toutes les représentations administratives et politiques locales. De ce fait, il y a une revendication de longue date de la communauté Banyamulenge qui souhaite avoir une entité territoriale propre où ils seraient majoritaires. Pendant que le RCD, soutenu par le Rwanda, contrôlait la zone à la fin des années 1990 et au début des années 2000, le mouvement a accédé à cette revendication en créant le territoire de Minembwe. Des terres ont été prises sur des territoires voisins. Et cela a été vécu comme une grande injustice par les autres communautés, comme un vol de leurs terres imposé par la force. La création du territoire de Minembwe a été vécu localement comme une traumatisme, même si le territoire a été dissout après les accords de Sun City. A la faveur de la polémique récente, on a d’ailleurs vu resurgir des cartes de cet ancien territoire de Minembwe, beaucoup plus grand que la simple commune de Minembwe. Voilà ce qui provoque le sentiment de rejet actuel.
Afrikarabia : La commune rurale de Minembwe qui fait polémique aujourd’hui a été créée en 2013 sous Joseph Kabila. Pourquoi cela n’avait pas suscité de polémique à l’époque ?
Pierre Boisselet : Dans ce même décret de 2013, quinze communes rurales ont été créées au Sud-Kivu et dix autres décrets ont également créés des communes dans tout le reste du pays, donc on était dans un processus de décentralisation qui concernait l’ensemble du territoire. La commune de Minembwe était une commune rurale parmi plus d’une centaine nouvellement créées. C’est pour cela qu’à l’époque, le décret est passé relativement inaperçu. Le problème, c’est que la plupart des communes créées à cette époque ne sont toujours pas en fonctionnement aujourd’hui. Là où on peut voir une forme de maladresse politique, c’est que l’on a installé en septembre le bourgmestre de Minembwe alors que les autres communes du Sud-Kivu n’ont toujours été installées. On peut se poser la question : pourquoi la commune de Minembwe et pas les autres ? C’est ce qui a installé une forme de soupçon.
Afrikarabia : La création de cette commune a été vécue comme une provocation par une partie de la classe politique congolaise, mais elle était aussi présentée comme une ouverture au dialogue et une main tendue entre les communautés ?
Pierre Boisselet : Cela aurait pu être un signe d’apaisement, mais la manière dont cela a été fait a été maladroite. Il y a aussi eu la visite de l’ambassadeur américain à Minembwe, très peu de temps après, qui a encore alimenté les spéculations. C’est malheureux que cette revendication locale et déjà octroyée par le gouvernement congolais soit interprétée et instrumentalisée comme étant une atteinte à l’intégrité territoriale de la RDC.
Afrikarabia : Comment éradiquer les groupes armés dans cette région et réconcilier ces communautés de l’Est du Congo ?
Pierre Boisselet : Je n’ai malheureusement pas la clé. Un cessez-le-feu avait été signé récemment et devait mener à la démobilisation de certains groupes armés. Ce n’est sans doute pas suffisant, mais c’est une voie de sortie de crise. Ce sont aux Congolais de trouver des solutions localement et de faire en sorte que les institutions puissent représenter l’ensemble des communautés. En tout cas, la polémique qu’il y a eu, la rhétorique de la « balkanisation » n’aide malheureusement pas à trouver sereinement des solutions pour une coexistence pacifique.
Propos recueillis par Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Le Kynia-mulenge serait une nouvelle langue « congolaise »? Votre article est très sectaire et il ne reflet la ralité historique de l évolution de ce conflit
Ces REFUGIES RWANDAIS qui veulent etre congolais automatiquement parlent tous une seule langue, le KINYARWANDA… Et ils sont tous originaires du Rwanda natal pour lequel ils se battent pour son expansion… Les archives de Tervuren peuvent donner toute la lumiere sur les etnies congolaises d’avant et apres independance, ainsi que les langues et dialectes en RDC. Sous l’AFDL, les rwandais brulaient toutes les archives partout sur leur passage, pour flouer tout le monde plus tard, parce qu’ils avaient tout un plan bien CONCOCTE. Mais cela etait sans savoir que les congolais ne sont pas necessairement des idiots
Il y a anguille sous roche dans cette affaire de l’installation du bourgmestre de Minembwe. Mr Ruberwa sait très ce qu’il y a et le rôle qu’il joue.
Ca ne passera pas, la RDC ne sera balkanisé au profit de qui que ce soit.
s ils etaient deja là avant l arrivée des colons, comment expliquer que le nom banyamulenge n apparait que vers les années 1970?, avant ils portaient quel nom?, pourquoi vouloir changer le nom d une communauté?. savez vous une autre communauté congolaise qui avait changé de nom pour se distinguer des autres communautés proches se trouvant en RDC ou de l autre coté de la frontière?. pourquoi changer l histoire jusqu à ce point?
Salut à tous.
Pour commencer il n’existe nulle part en RDCongo un groupement ethnique qui s’appelle Banyamulenge. Les communautés rwandophones Hutu ou Tutsi sont reconnues en RDCongo. C’est ça le début de la confusion.
Au Rwanda,allez vérifier, les enseignants RDCongolais on leur avait obligé d’enseigner aux élèves rwandais que les frontières du Rwanda allaient 100 kilomètres à l’intérieur de la RDC. Donc, Uvira, Bukavu, Goma, Rutshuru, Masisi jusqu’à Walikale doivent appartenir au Rwanda. Vers le Sud Kivu tous les territoires occupés par les Bashi et les Barega aussi. Hier il y a un Munyamulenge qui a même parlé des conquêtes effectuées par un roi Rwandais sur le Kivu il y a plusieurs siècles et c’est là la base des revendications. Avec cette logique donc les Romains (Italiens actuels) peuvent revendiquer tout le bassin de la méditerranée.
Personne au Kivu n’est contre les communautés rwandophones. Mais conttre ce qu’ils veulent faire au Kivu, la déstabilisation. Les Kivutiens vivaient paisiblement avec eux jusqu’aux dernières guerres de conquête sous l’étiquette AFDL. Ou ils sont Congolais avec amour du Congo ou ils ne le sont pas. Ce qui étonne est que les communautés rwandophones au Nord Kivu n’ont pas de revendications puisqu’elles se sentent chez elles et cohabitent pacifiquement avec les autres Congolais. Par contre l’histoire nous apprend que les Banyamulenge ont pris les armes pour servir l’AFDL pour renverser Mobutu. S’ils ont combattu jusque Kinshasa, en un rien de temps c’est possible de conquérir les « 100 km à l’intérieur de la RDC ». Avec un territoire 100% habité et dirigé par eux avec leur aéroport comment le pouvoir en RDC pourra t-il contrôler tout ce qui s’y passe si ce n’est qu’attendre passivement le pire qu’est la balkanisation? Pendant ce temps le pouvoir est occupé à récompenser les magistrats qui ont arrêté et condamné (sans convaincre) ce digne fils du Kivu, Vital Kamerhe qui une fois aux affaires pourrait mettre fin à cette confusion. Le problème des Kivus n’a jamais fait parties des priorités des dirigeants de la RDCongo. Dans les discours OUI mais en acte NON. Les militaires Rwandais traversent souvent la frontière. Malgré les preuves irréfutables, la réaction de Kinshasa est toujours molle et toutes les informations sont assimilées par nos dirigeants comme étant des rumeurs. Finalement les Kivutiens pensent et même sont convaincus que nos propres autorités sont complices dans ce complot de balkanisation.
Vital kame8est burundais et de toute façon il a été au gouvernement depuis mobutu qu’est ce qu’il a fait ce digne fils du pays… France merci mobutu de nous avoir mis dans la merde… Q merci mzee kabila qui nous a servi à rien et nous a tendu esclave des Rwandais… Vous donnez des chiffres alors que le dernier recensement date de 1984 et en plus il y a eu des morts, des naissances et des déplacés que su blablabla… Un pays où l’administration a été dirigé pensant plus de 30 ans par des étrangers ou on a même pas de carte d’identité ou l’argent des fonctionnaires de l’état se trouvent en Tanzanie franchement la solution de l’est c’est le recensement pour savoir si leur ancêtre était congolais ou autres
Tout à fait d’accord avec le commentaire précédent, toutefois, j’émets des réserves concernant Vital Kamerhe. C’est vrai que ce dernier est un homme brillant et hyper intelligent mais il n’est pas une bonne référence. Cet homme, comme la plupart des politiciens congolais, est versatile, incohérent, rusé, tricheur, immoral et surtout voleur et pilleur des deniers publics. Un autre point à soulever est l’infiltration des insitutions congolaises par des étrangers, principalement en provenance des pays voisins Rwanda / Burundi et dans une moindre mesure l’Ouganda et la Tanzanie, notamment, la famille de Kanambe Hyppolite Mtwale connue sous le nom congolais de « Joseph, Zoé, Janet Kabila’ Pire encore, pour semer la confusion, ces étrangers procèdent de cette façon, soit, ils congollisent leurs noms ou ils prennent carrément les noms d’origine congolaise comme Tambwe Mwamba, Kikaya Bin Karubi, Colonel Makinaka, Général Makenga…..
Au moins, Ruberwa a gardé en partie son nom
Mr Pierre Boisselet devrait être précis ou bien se documenter pour ne pas induire en erreur les lecteurs d’Afrikarabia. La création de toutes les communes étaient conditionnés par le vote favorable de l’Assemblée provinciale. Ce qui n’a pas été le cas pour Minembwe.
Quand Matata Ponyo est nommé premier ministre, c’est lui qui introduira frauduleusement Minembwe dans la liste des communes à créer, une illégalité du pouvoir. Toutes les tentatives ayant échoué sous Kabila, voici le problème qui ressurgit sur fond de création d’une enclave TUTSI, sur des terres traditionnel des autochtones. Je faire remarquer que les royaumes du Rwanda et du Burundi comptaient des populations TUTSIS et HUTUS confondus, il est donc aberrant de trouver un territoire uniquement TUTSI. Je me demande comment Pierre Boisselet ne comprend pas que par cette commune ‘il y’a préparation d’un futur pays TUTSI.
Je suis d’accord avec Killy. J’étais intervenu sur cet article il y a peu mais je ne saurais me taire avec un article paru hier sur une proposition de diviser la province du Nord Kivu en deux.. Ces derniers temps il y a des tueries en territoire de Rutshuru au Nord Kivu. Principalement dans les environs de la cité de Kiwanja où la communauté Nande se sent menacée, à raison puisqu’il y a même une famille nande tuée dans un village à l’Est de cette agglomération. Après l’échec de Mr Ruberwa issu de l’ancienne rébellion RCD de faire facilement de Minembwe une commune, hier Mr Serufuli,ancien de la même rébellion RCD a proposé que la Province du Nord Kivu soit divisée en deux. Une province plus au Nord pour les Nandé et une autre au sud pour les Rwandophones devant prendre en son sein les territoires de Rutshuru, Masisi et Walikale. Pour les lecteurs de cet article paru sur le site Mediacongo.net, les Nandé seraient des envahisseurs qui doivent rentrer chez eux dans le grand Nord. Si on peut pousser le raisonnement plus loin les tueries actuelles seraient l’oeuvre des politiciens qui cherchent à chasser les prospères populations nande qui ont investi depuis des années dans la partie sud du Nord Kivu, essentiellement à Goma et Kiwanja. On se souviendra qu’à l’époque du RCD plusieurs armes avaient été distribuées aux habitants dans le cadre de la local defense prônée par Mr Serufuli. Ce sont ces mêmes armes qui font le malheur du Nord Kivu. Des rapports d’ONG existent faisant mention de l’implication personnelle de Mr Serufuli dans la distribution de ces armes. Au fait qui est Mr Eugène Serufuli? Avant d’être récupéré par la rébellion pour devenir Gouverneur du Nord Kivu, il n’était qu’anesthésiste à l’hôpital général de Goma. On comprend bien que sa vision d’une province pour les rwandophones avec capitale Goma serait au service du Rwanda avec comme objectif principal de créer un couloir pour les minerais (de sang?) de Walikale vers Kigali. Goma a été construite par la sueur du front du travail des populations Nandé et ressortissants du Sud Kivu et d’autres provinces de la RDCongo. Et Serufuli veut que les rwandophones en fassent leur capitale par les armes? Et si Walikale devait faire partie de la pseudo province devant appartenir aux Nande, est ce que Mr Serufuli serait toujours chaud à ce partage ? J’en doute. Congolais, réveillez vous.
Il faut arreter aecv ses mensnges. Les specialistes qui se font avocats de fiable. Il parlent le kinyarwanda et pas une langue proche de celle ci. Ils sont venus du Rwanda il faut le presicer peu importe les temps, par ce que les congolais de belgique ne seront jamais belges d’origine tout s’implement par ce que ils ont vecus en belgique pendant longtemps. Nous avons grandi les appellant banyarwanda et ils répondaient fierement. Ça ne peut pas changer aujourd’d’hui qu’ils deviennent banyamulenge. Votre invité a un avis « biased » envers les authochtones congolais.. pierre boisselet doit démissionner de son poste de coordination.
Fujimori pour ne citer que cet ex-Président, a dirige le Perou pendant 10 ans, il est d origine japonaise et pendant la durée de ses mandats, il a travaille pour son pays d accueil, le Perou, en étant péruvien,et je pense bien dans le respect de l integrite de ce territoire qu’il a présidé.
Ils sont congolais et travaillent au Rwanda, au Congo Brazza, en Angola, en Centrafrique, Rep Sudafricaine, bref partout sur notre terre, sans jamais causer de discorde, de destabilisation, de haine, d’envie à piller un territoire, à le balkaniser, a s’en approprier……………………
C’est une fierté que de respecter la constitution du pays d ‘accueil et d’en être reconnaissant.
Mais pourquoi, cela ne se passe pas ainsi en DRCongo? Pourquoi?
C’est la deuxième génération, à Minembwe qui reclame le territoire et de quel droit en sachant qu’ il ya des autochtones qui y sont présents et ont accueillis les deplaces hutus et tutsis qui se battaient entre eux
au Rwanda. Est ce que ces autochtones ont mal agis et ils sont en retour, oubliés et cette vérité/témoignage, je la tiens d’une peronne qui a grandi à Minembwe, sans être kivutienne, mais d’une autre région.
Non, on ne changera pas l’histoire, il y a eu des conquistadors de part et d’autre sur les terres d’Afrique, mais c’est plus que séculaire, à vrai dire c’est une nostalgie ou quoi? Un peu de bons sens, ferait du bien à tous les civilisés.
Dans tous les cas les congolais sont UNS et INDIVIS, quand on on a la nationalité congolaise et qu’on le devient, on s’exprime par l’amour et le respect de l’autre dans la dignité, en respectant les lois et la constitution sinon, on TRAHI et cela est bien loin dans la tête d’un congolais digne de ce nom. LDK, l’a si bien dit: *NE JAMAIS TRAHIR LA RDCONGO*