Accusé « d’atteinte à la sûreté de l’Etat » et menacé d’arrestation, l’opposant Moïse Katumbi a décidé de quitter la RDC pour se faire soigner en Afrique du Sud après des violences policières. Un départ risqué pour le candidat à la prochaine présidentielle, qui pourrait se transformer en exil politique de longue durée.
Si le président congolais Joseph Kabila comptait se débarrasser de Moïse Katumbi, c’est désormais chose faite. Du moins provisoirement. L’ancien gouverneur du Katanga s’est envolé vendredi 20 mai pour l’Afrique du Sud, où le candidat à la prochaine présidentielle congolaise se fera soigner à Johannesburg après avoir été victime de violences policières. 15 jours après s’être déclaré candidat pour la course à la magistrature suprême, le très populaire président du TP Mazembe, le premier club de football congolais, se retrouve dans une situation des plus délicates . En moins de deux semaines, les foudres de la justice congolaises se sont abattues sur ce rival sérieux au président Kabila. Katumbi s’est retrouvé accusé d’avoir recruté des mercenaires étrangers et placé sous le coup d’un mandat d’arrêt… avec seul nul doute un procès à la clé. L’ancien allié de Joseph Kabila, qui a rompu les amarres avec la majorité présidentielle en septembre 2015, risque gros dans cette affaire de mercenaires. Accusé « d’atteinte à la sûreté de l’Etat », l’ex-gouverneur pourrait être condamné à la peine capitale (qui n’est pas appliquée en RDC). Même si la justice pourrait ne pas aller jusqu’à cette peine maximale, une simple condamnation rendrait le candidat Katumbi inéligible pour de longues années.
Katumbi autorisé à se faire soigner à l’étranger
Mercredi 18 mai, Moïse Katumbi et ses nombreux supporters qui l’accompagnaient au Palais de justice de Lubumbashi, sont violemment dispersés par la police. Les proches de l’opposant dénoncent « des coups et des gaz lacrymogènes ». Le candidat lui-même est blessé et hospitalisé dans la capitale de l’ex-Katanga. Entre temps, l’étau de la justice se resserre : un mandat d’arrêt est émis par le Procureur, signifiant une arrestation imminente de Katumbi en vue d’un prochain procès. Les avocats de l’homme d’affaire demandent alors à la justice l’autorisation que leur client puisse se faire soigner à l’étranger. Une autorisation sitôt acceptée. Cette décision des plus étonnantes, lorsque l’on connait le degré répression et d’intimidation qui pèse sur les opposants au camp présidentiel, étonne les observateurs de la politique congolaise : « On accuse Katumbi d’atteinte à la sûreté de l’Etat et on le laisse partir en Afrique du Sud ? Plutôt étrange ». Pour certains, le départ de l’opposant pour l’Afrique du Sud a été négocié « parce que cela arrange tout le monde » : la majorité présidentielle se débarrasse d’un candidat encombrant et Katumbi évite la prison.
Hors course ?
Mais depuis son départ pour l’Afrique du Sud, le candidat Katumbi se retrouve dans une situation des plus inconfortables pour réaliser son dessein politique. Loin du Congo et de son fief de Lubumbashi, le candidat à la présidentielle est transformé en simple spectateur de la crise politique qui se joue à Kinshasa. Hors du pays, Katumbi se retrouve de facto hors course pour la suite du feuilleton politique. Le patron du TP Mazembe devra donc décidé rapidement de son sort : rester en Afrique du Sud le temps des soins et rentrer au Congo avec le risque de se faire arrêter à sa descente d’avion, ou rester en Afrique du Sud et perdre le contact avec ses soutiens en RDC. Pour ne pas perdre le crédit et la popularité qu’il vient d’acquérir ces dernières semaines dans la peau de « l’opposant n°1 au président Kabila », Katumbi ne doit pas s’éterniser en Afrique du Sud. Cette « pause » sud-africaine doit lui permettre de prendre le temps de peaufiner sa défense et d’établir sa stratégie de retour. Sans cela, l’épisode sud-africain pourrait se transformer en exil politique de longue durée, qui handicaperait fortement le candidat Katumbi pour la prochaine présidentielle. Un élément pourrait peut-être changer la donne sur « l’affaire Katumbi » : la mobilisation populaire. Une journée de protestation est prévue jeudi 26 mais dans tout le pays pour protester contre l’arrêt de la Cour constitutionnel qui autorise le président Kabila à se maintenir au pouvoir au-delà des limites de son mandat. La mobilisation de Lubumbashi, base arrière de Katumbi, constituera un excellent test pour estimer le poids de ses soutiens.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Je conseillerais à Moise Katumbi Chapwe de n,avoir pas une petite moindre idée de retourner en RDC: vivre en Exil pour le moment est la meilleur Option parceque Kabila c,est militaire. Je vous informe tous, Kabila ne laisserait jamais le pouvoir PACIFIQUEMENT, vous vous trompez! C,est un militaire Rwandais, je vous jûre que Kabila sortira seullement que avec la force. Il ya pas de diference avec Burundi, Rwanda, Uganda, Congo-Braza: sont des personnes qui ont des douttes de l,après pouvoir avec la CPI et ne vous trompez jamais qu,ils iront faire l,alternance democratique ou pacifique, c,est se tromper! Moise Katumbi, reste en Afrique du Sud ou bien en Europe et il faut chercher d,autres estrategies pour faire partir ce kabila et les elections n,auront pas lieu. C,est un foux militaire rwandais!
Moïse Katumbi est l’ami de Kabila ,l’avenir de ces deux monsieurs sont liés.Kabila n’a jamais lâché un opposant Congolais de souche .ex Diomi Ndongala ,coutinho c’est la peur d’en faire un martyre et la réaction des adeptes de ce dernier,qui est très malade,qui ont peser sur la balance pour qu’il soit dehors,p plusieurs autres sont en prison pour rien.
L’autorisation,pour Katumbi n’étonne personne car ce dernier est la planche de salut,pour « Kabila « etCie. Des opposants de Mr Kabila sont tous à l’étranger raison pour laquelle Katumbi est en periple en Europe.Le jeu joué par ce deux compères est connu des Congolais.Son épouse est du Rwanda et Kabila viens de là bas aussi. Enquêté la dessus vous comprendrait la mise en scène,pour se faire de Fans au près des Congolais que les Rwandais prennent pour des imbéciles,mais l’avenir nous apprendrait beaucoup.
Jean Pierre