Depuis 2013, des affrontements meurtriers opposent milices bantoues et pygmées dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC). Human Rights Watch (HRW) demande au gouvernement congolais et à l’ONU de protéger les civils « de toute urgence ».
Les massacres s’enchaînent contre les Pygmées du Nord-Katanga. C’est un conflit « oublié » par Kinshasa et la communauté internationale qui oppose des groupes armés de l’ethnie bantoue, luba (majoritaire) et celle des Pygmées, de l’ethnie batwa (minoritaire). Depuis maintenant 2 ans, ces violences ne donnent aucun signe d’apaisement. Les groupes indigènes pygmées font en effet l’objet de fortes discriminations et d’exclusions imposées par les autorités locales bantoues. Pour l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW), il est temps d’agir : « Les meurtres et le déplacement généralisés de civils par des milices ethniques dans le nord du Katanga montrent la nécessité pour le gouvernement de protéger les civils de toute urgence ».
Des centaines de morts
L’ONG a enquêté sur les nombreux massacres entre milices rivales. La tuerie la plus violente s’est produite le 30 avril 2015, lors d’une attaque de combattants luba d’un camp de déplacées près de la ville de Nyunzu. Selon HRW, « les assaillants ont réduit le camp en cendres et tué au moins 30 hommes, femmes et enfants appartenant à la communauté marginalisée Batwa, dite « Pygmée », à coups de machette, de flèches et de hache. Des dizaines d’autres personnes sont portées disparues et il est à craindre qu’elles soient mortes ». Depuis le début des affrontements entre Luba et Batwa en 2013, l’ONU a recensé « des centaines de civils tués, des dizaines de villages incendiés et des dizaines de milliers de personnes déplacées contraintes de quitter leurs foyers ».
« Protéger les civils »
Dans ce calvaire des communautés batwa, qui touche l’ensemble des populations civiles du Nord-Katanga, Human Rights Watch estime que « les luttes interethniques dans le nord du Katanga ont un coût terriblement élevé pour les civils ». Pour Ida Sawyer, chercheuse à Human Rights Watch « les autorités congolaises, avec le soutien de l’ONU, devraient améliorer la protection des civils, mener des enquêtes et des poursuites contre tous les individus responsables des atrocités, et répondre aux tensions intercommunautaires et discriminations qui semblent avoir déclenché les combats. »
Un cycle de vengeance sans fin
Le conflit Pygmées-Luba, complexe et multiforme, est a rapprocher de la rébellion sécessionniste des Bakata Katanga, qui sévit au Katanga depuis 2012. Selon un rapport de la Coordination civile du territoire de Manono, relayé par l’ONU, le conflit trouverait ses racines dans l’enrôlement de Pygmées comme agents de renseignement par l’armée congolaise (FARDC). Ces Pygmées étaient chargés d’informer l’armée régulière des mouvements rebelles. Un vol de bétail par des éléments pygmées aurait mis le feu aux poudres, engendrant un cycle de vengeances sans fin. Les Bakata Katanga. ont ensuite « délégué le travail » aux milices bantoues, composées essentiellement de jeunes Luba. Mais si la majorité des victimes sont pygmées, les exactions sont bien commises par les deux parties.
La survie des Pygmées menacée
Pour le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), qui a publié un rapport très détaillé sur les groupes armés du Katanga, la résolution du conflit « dépend avant tout d’une réconciliation entre les deux groupes ethniques, celle-ci étant inséparable d’un processus visant à mettre fin aux discriminations imposées aux Pygmées et à une préservation de leur milieu de vie ». Le GRIP n’exclut pas « que des groupes armés pygmées se développent ailleurs en RDC ou dans des pays voisins » et prévient : « Si le conflit perdurait, la survie-même de ce groupe pourrait être menacée au Katanga. »
Christophe RIGAUD – Afrikarabia
Les Congolais ne méritent pas le Congo. Le Congo RDC ne rend aucun service au continent africain, ne sert en rien l’Afrique à cause de congolais. Peuple jouisseur, égoïste, tribaliste, ethniste, et pleurnichard. Même les pygmés, peuple premier sur ces terres, qui n’ont jamais dérangé personne, ne trouvent grâce à leurs yeux. Ils sont persécutés en permanence, assassinés, pourchassés. La terre du Congo ne sert ni aux congolais ni aux africains. Elle ne sert qu’aux prédateurs étrangers au continent avec les conséquences au reste des africains qui ne l’ont pas demandé, à cause de l’infantilisme et de l’irresponsabilité des congolais. Ne vous plaignez pas des allemands seulement, les autres risquent de suivre car tout le monde commence en avoir assez, surtout les autres africains qui attendaient beaucoup du Congo à cause de ses potentiels pour le bien du continent, mais qui, à la place, ne reçoivent que les conséquences néfastes de votre médiocrité et de mauvaise gouvernance de votre pays depuis son indépendance.
Si une puissance étrangère un jour vienne vous prendre votre pays, ce qui risque de vous arriver bientôt, croyez-nous, personne ne vous pleurera.