Le porte-parole du gouvernement congolais a reconnu ce vendredi sur RFI que l’élection présidentielle, fixée en 2016, pourrait finalement se tenir en 2017.
2016 ou 2017 ? L’élection présidentielle pourrait être repoussée selon Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement de République démocratique du Congo, interrogé par RFI. « La présidentielle peut se tenir en 2016, comme elle peut se tenir en 2017 », a déclaré Lambert Mende à Sonia Rolley. Pour justifier ce glissement de calendrier, le ministre de la communication a évoqué le recensement prévu par la nouvelle loi électorale en examen à l’Assemblée.
« le ciel n’est pas tombé sur nos têtes »
Selon Lambert Mende, « en 2011, nous sommes sortis (des élections) avec pas mal de contentieux (…) je ne connais pas de pays où on peut aller dans des élections législatives sans avoir au préalable dénombré la population pour pouvoir répartir les sièges des représentants au prorata du nombre de la population ». Pour le représentant du gouvernement congolais, « nous avons aujourd’hui un Sénat qui a dépassé de trois ans le mandat qui lui a été attribué, le ciel n’est pas tombé sur nos têtes ».
Vers le glissement du calendrier électoral
Le projet de loi de modification électorale est fortement contesté par l’opposition ; la tenue des élections présidentielles et législatives de 2016 étant conditionnée au recensement de la population. L’opération de comptage pourrait prendre plusieurs mois, selon les experts… entre 24 et 36 mois. Pour l’opposition, ce « subterfuge » permettrait au président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir après 2016. Une hypothèse que semble maintenant accréditer le porte-parole du gouvernement. Les principaux partis d’opposition appellent à manifester lundi 19 janvier dans tout le pays contre toute modification de la Constitution et de la loi électorale.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia